Concept

Yumi

Résumé
Le , appelé , est l'arc traditionnel japonais utilisé au kyūdō et yabusame. Le mot japonais yumi se traduit par « arc ». Deux types d'arcs traditionnels coexistent : le grand arc japonais appelé daïkyu et l'arc court appelé hankyu. Le terme yumi est utilisé familièrement pour nommer le daïkyu, le hankyu étant moins connu du grand public. Les deux arcs ont la même silhouette asymétrique. Le yumi a une forme particulière : l'arc est exceptionnellement long, pour sa taille standard et proportionné à l’allonge (yasuka) du tireur. C’est un arc composite, constitué d'un lamellé de bambou (madake) et de bois (haze). Les possibilités restreintes de flexion du bambou ont obligé la conception d’un arc long. Cet arc est asymétrique, sa poignée est positionnée à environ 2/5 de la longueur, précisément la poussée de la main sur l'arc est positionnée en extrême et moyenne raison (nombre d'or). En pratique, le point de poussée, togashira, est à 0,618 x longueur totale. Pour équilibrer son ouverture, la branche basse est plus puissante que la plus longue. La raison de son asymétrie reste complexe. Plusieurs pistes ont été proposées : en premier lieu pour permettre le tir à cheval yabusame, l’archer peut ainsi passer l’arc au-dessus de l’encolure du cheval ; pour permettre aux fantassins de tirer soit en position debout, soit accroupi avec un genou à terre ; une autre piste propose une position fondamentale de la main dans les budō, le poing doit être maintenu dans l’alignement de l’avant-bras, la forme de l’arc est la résultante de la position oblique de la prise de la main (le poignet forme un angle de 110 degrés avec le bras. Tenir verticalement un arc est donc un geste non naturel et, de fait, gênant. Le yumi règle le problème en étant positionné selon l'angle idéal dans la main de l'archer) ; une raison encore envisagée est l’origine de l’arc primitif, une longue branche bandée d’une corde. La longueur de la branche évite qu'elle ne se brise.
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Concepts associés (9)
Kyūjutsu
Le kyūjutsu était utilisé sur les champs de bataille bujutsu. L'arc était l'arme symbole du samouraï. Une fois les armes à feu introduites au Japon au , le kyūjutsu a perdu son utilité et a muté pour devenir le kyūdō. vignette|Archer à l'entrainement. vignette|À l'époque de Muromachi. Les origines du tir à l'arc au Japon remonte à la préhistoire comme dans le reste du monde. Les premières images dépeignant l'arc japonais asymétrique date de la période Yayoi.
Yabusame
Le est une technique de tir à l'arc japonaise pratiquée à cheval. L'archer tire des flèches sans pointes (soit sifflantes, soit avec une boule au bout) sur trois cibles de bois. Ce type de tir à l'arc est apparu au début de l'époque de Kamakura. Le shogun Minamoto no Yoritomo s'inquiétait des lacunes de ses samouraïs au tir à l'arc. Il organisa donc le yabusame comme une forme d'entraînement. Aujourd'hui, le yabusame est pratiqué entre autres dans le temple de Tsurugaoka à Kamakura et dans les villes japonaises avec un rituel shinto en automne.
Kyūdō
redresse=1.3|vignette|Kyūdōjin pendant un tir. redresse=1.3|vignette|Concours au temple Sanjusangendo, distance de tir . Le est un art martial japonais (budō), issu du tir à l'arc guerrier (kyūjutsu). Cette discipline se singularise de sa contrepartie occidentale par les influences mélangées propres à la culture japonaise : le zen, le confucianisme, mais aussi le taoïsme et le shintoïsme. Le kyūdō est une des voies martiales japonaises, cherchant le développement de la discipline du corps et du groupe, par la maîtrise des gestes et le respect de l'étiquette .
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