La voie du milieu, voie médiane ou voie moyenne (pali : majjhimā-patipadā ; sanskrit : madhyamā-pratipad) est dans le bouddhisme le terme utilisé par Siddhartha Gautama dans son premier sermon qui se réfère au Noble Chemin octuple, voie évitant les extrêmes, qui mène à l'éveil et à la libération de la souffrance. L'école Mādhyamika, à travers Nāgārjuna, a développé une conception métaphysique de cette voie du milieu. Le terme de voie médiane s'enracine dans le récit de la vie de Gautama Bouddha. Celui-ci a connu deux excès : il a d'abord vécu, comme prince, dans un palais, et a observé la complaisance sensuelle, l'attachement aux sens. Cet extrême serait celui de la recherche avide de plaisirs matériels. Puis, Gautama Bouddha pratiqua les « austérités », l'ascétisme. Mais frôlant la mort, en réchappant de justesse, il abandonna également ces pratiques (ses compagnons d'alors comprirent ce revirement comme abandon, défaite, et le laissèrent seul). Ce n'est qu'après que Gautama Bouddha aurait atteint l'illumination, le nirvāna. Le premier sermon du Bouddha, consigné dans le Dhammacakkappavattana sutta, annonce cette voie du milieu en tant que quatrième noble vérité qui correspond au Noble Chemin octuple : . La voie du milieu signifie donc qu'il faut éviter les extrêmes pour atteindre l'illumination. Selon le Visuddhimagga : (voir aussi : noble sentier octuple). Certaines approches du bouddhisme theravada recommandent de s'astreindre aux dhutangas. Le jeûne est parfois pratiqué. Ajahn Chah présente l'expression de voie du milieu comme une image : le bouddhiste tend à abandonner le désir, tant amour que haine, ou, en termes plus précis, tant attachement (rāga) que aversion (dveṣa). Les deux attitudes à éviter sont dans ce cas deux attitudes psychiques déterminées par une intention. On reconnait là l'enseignement du karma comme conséquence d'une volition (cetanā) - la pensée détermine la fructification karmique de l'acte - ou, selon les mots d'enfant : .