Dunhuang (), parfois orthographié Touen-Houang ou Toun-houang, est une ville-district de la province du Gansu en Chine. Elle est placée sous la juridiction de la ville-préfecture de Jiuquan. Son territoire, essentiellement désertique, s'étend sur . Cette ville est surtout connue pour abriter des grottes bouddhistes, notamment celles de Mogao et de Qianfo Dong. Cette ville était sur la route de la soie.
Elle était autrefois appelée (), la préfecture du sable. Ce nom a été conservé pour un bourg de la préfecture, Shazhou zhen ().
Dunhuang est construite par les chinois en préfecture en 111 av. J.-C. par les Hans près de l'oasis de Shazhou (沙洲) sur une décision de l'empereur Han Wudi, et après la campagne menée contre les Huns par le général Huo Qubing. La ville a été un point important d'échanges entre la Chine et le monde extérieur pendant les dynasties Han et Tang, au point qu'au , elle comptait la population considérable de . Les premières grottes bouddhiques furent creusées en 353, décorées de peintures par les pieux voyageurs pour garantir le bon achèvement du périlleux voyage qu'ils avaient entrepris.
Au cours de la seconde moitié du , les Tibétains (voir l'Empire du Tibet) s'emparent de Dunhuang, et n'en seront chassés que vers la fin de la dynastie Tang, en 851, par le général chinois, , sous la dépendance d'.
En 1227 – année de la mort de Gengis Khan à qui succède son fils Ögödei – les Mongols s'emparent de la région, et continuent les conquêtes initiées par ses prédécesseurs sur la majorité de l'Asie. En 1279, Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, devient le premier dirigeant de la dynastie Yuan, mongole, qui dirige alors toute la Chine.
Dès le , la région échappe à l'empire chinois, pour tomber sous la coupe du khanat musulman de Djaghataï.
À la suite de la découverte en 1900, dans la « bibliothèque murée » des grottes de Mogao, de plusieurs dizaines de milliers de vieux manuscrits et d'autres objets anciens, par le taoïste Wang Yuanlu (l'« abbé Wang »), les archéologues étrangers affluèrent.