Êtes-vous un étudiant de l'EPFL à la recherche d'un projet de semestre?
Travaillez avec nous sur des projets en science des données et en visualisation, et déployez votre projet sous forme d'application sur Graph Search.
Le marcottage est une méthode de multiplication des végétaux par la rhizogenèse (développement de racines) sur une partie aérienne d'une plante mère. Certaines plantes se marcottent naturellement. En horticulture, le marcottage est souvent utilisé pour cloner les plantes ligneuses, dont le bouturage est difficile. On fait généralement le marcottage à la fin de l'été ou au début de l'automne. Cette technique est déjà décrite au , par Caton l'Ancien, auteur romain, dans son ouvrage intitulé De agri cultura (de l'agriculture). Lors d'un marcottage, la partie marcottée continue à recevoir la sève brute qui circule dans le xylème (le cœur du bois) et la sève élaborée descendante (qui circule dans le phloème) est freinée au niveau de l'entaille d'écorce qui a été pratiquée en anneau, ce qui facilite la rhizogenèse de la marcotte qui produit plus ou moins rapidement de nouvelles racines. Le marcottage spontané survient naturellement, avec plus ou moins de facilité selon l'espèce. On parle de multiplication végétative et de reproduction asexuée. Les plants de fraisier se multiplient ainsi très rapidement. Un plant produit des tiges spécialisées, les stolons, qui s'étendent au-dessus du sol. Lorsqu'un stolon entre en contact prolongé avec un sol humide, des racines s'y développent, formant un nouveau plant. Une fois le plant bien enraciné, le stolon pourrit et la nouvelle plante est autonome. Le marcottage est un mode de multiplication très utilisé pour la ronce. Le marcottage est également fréquent chez certains conifères, comme le cyprès de Leyland, dont les branches basses s'enracinent spontanément au contact du sol. Il se forme ainsi une couronne de jeunes arbres autour des arbres âgés. Le même phénomène peut se produire pour des arbres comme le tilleul. En horticulture, le marcottage consiste à forcer la mise en contact d'une partie aérienne d'une plante avec un substrat humide, jusqu'à l'apparition de racines. On peut alors « sevrer la marcotte », c'est-à-dire séparer la partie aérienne avec ses nouvelles racines de la plante mère.
Nikolaos Stergiopulos, Georgios Rovas
David Andrew Barry, Laurin Wissmeier