Un lögsögumad (laghmaþer ou laghman - lagman - lagmann - laamanni - lög(sögu)maður), littéralement « Celui qui dit la loi », est une fonction légale uniquement présente dans les pays scandinaves. Elle prend ses racines plus généralement dans la tradition germanique, où on demandait aux sages de réciter la loi, mais seuls les pays scandinaves la firent évoluer en un poste bien réel. Deux des lögsögumad les plus fameux furent Snorri Sturluson et Þorgnýr le lögsögumad. Un terme pratique utilisé au sujet des lögsögumad scandinaves du Moyen Âge est celui de justicier, provenant du terme latin justitiarum, « homme juste » ou « juge ».
En Suède, cette fonction était la plus importante des gouvernements régionaux, où chaque province avec son propre lögsögumad subordonné à celui de Tiundaland. Le lögsögumad préside le thing, a la fonction de juge et formule les lois que le peuple a décidé. Le lögsögumad se devait de mémoriser la loi et de la réciter au thing. Il est aussi responsable au thing de l’administration et de l’exécution des décisions, et c’est son devoir de sauvegarder les droits et les libertés du peuple, et de parler en leur nom au roi ou à son représentant. C’est au lögsögumad (toujours au nom du peuple), de reconnaître comme roi le nouvel élu après son passage devant l’assemblée de l’Eriksgata. Cependant, après l’établissement des lois provinciales vers 1350, le lögsögumad avait comme nouvelle fonction de participer avec douze compagnons de sa juridiction à l’assemblée dite de « la Pierre de Mora ».
Selon l’Äldre västgötalagen, la « loi de la Gothie Occidentale », le lögsögumad gardait sa fonction à vie, et était nommé par le franc-tenancier de la province. La fonction n’était pas héréditaire, mais était souvent le privilège des familles les plus puissantes.
À partir du milieu du , les lögsögumad furent de plus en plus attachés au roi, et faisaient souvent partie du conseil du roi. Le roi Magnus Eriksson décida que c’était à lui que revenait le droit de nommer les lögsögumad.