vignette|Devise du Reichsnährstand sous l'aigle du parti NSDAP et sur la croix gammée avec une épée et un épi. L'idéologie Blut und Boden (« le sang et le sol », en abrégé : BluBo) considère l'ascendance (Blut, le sang) et le sol (en tant que source de nourriture par l'agriculture et en tant qu'habitat naturel), et par extension la paysannerie comme origine raciale essentielle du peuple allemand. Elle s'est construite à partir des théories racistes et pangermanistes qui se sont développées à la fin du en Allemagne, et a constitué un élément central de l'idéologie nationale-socialiste. Cette idéologie peut être considérée comme une des sources des crimes de guerre nazis, en affirmant que l'origine raciale est à la base de la nation allemande, et en justifiant son maintien et son expansion par la destruction d'autres peuples et l'appropriation de leurs territoires. La traduction immédiate de cette idéologie dès les premiers lendemains de l'opération Barbarossa fut effectuée par la planification stratégique désignée sous le terme de Generalplan Ost. L'expression Blut und Boden apparaît dès 1922 dans Le Déclin de l'Occident d'Oswald Spengler, où il évoque un « combat du sang et du sol contre une forme d'hybride interne entre l'homme et l'animal ». L'image fut ensuite reprise par , dans un texte de 1926 intitulé Libération et dans le livre Das Reich als Republik (1928), à chaque fois au début de la même phrase : « Le sang et le sol sont le destin du peuple allemand ». À la fin des années 1920, Blut und Boden était le nom d'un périodique affilié aux Artamans, rédigé par . Ce n'est qu'à partir de 1930 que l'expression devient un concept central de l'idéologie nazie, avec le livre La Race - Nouvelle noblesse du sang et du sol de Walther Darré, alors membre des Artamans, dans lequel il essaye de démontrer qu'il existe une relation spécifique entre les politiques raciales, économiques et agricoles. En juillet 1932, Walther Darré affirme dans la revue Politique agricole allemande : .
Jérôme Chenal, Marc Antoine Messer, Stéphanie Aline Hasler, Mariano Bonriposi