Concept

Magna Carta

Résumé
Magna Carta (latin) traduit en français par Grande Charte d'Angleterre ou Grande Charte, désigne plusieurs versions d'une charte arrachée pour la première fois par le baronnage anglais au roi Jean sans Terre le après une courte guerre civile qui culmine le par la prise de Londres. Les barons, excédés par les demandes militaires et financières du roi et par les échecs répétés en France, en particulier à Bouvines et à La Roche-aux-Moines, y imposent, dans un esprit de retour à l'ordre ancien, leurs exigences, dont la libération d'otages retenus par le roi, le respect de certaines règles de droit propres à la noblesse, la reconnaissance des franchises ecclésiastiques et bourgeoises, le contrôle de la politique fiscale par un . La charte est abrogée deux mois après son scellement puis réactivée dans une version expurgée, sans , le durant la minorité d'Henri III, amendée et complétée le d'une loi dite Charte de forêt. Une quatrième version, réduite de près de la moitié par rapport à celle de 1215 et très peu différente de la précédente, est officiellement promulguée le . Confirmée solennellement le , c'est elle que désignera dès lors l'expression Magna Carta. En 1354 y sont introduites, sans rien changer aux statuts sociaux en vigueur, les notions d'égalité universelle devant la loi, principe qui sera utilisé en vain à la fin du pour faire libérer les esclaves parvenus sur le territoire anglais, et de droit à un procès équitable. Document décalqué de la Charte des libertés initialement sans portée réelle mais vigoureusement promu entre 1297 et 1305 dans la période du règne finissant d'Édouard pour soutenir une féodalité déliquescente, il est régulièrement revendiqué par le Parlement durant tout le bas Moyen Âge mais tombe en désuétude à la suite des bouleversements institutionnels provoqués par la guerre des Deux-Roses. Sorti de l'oubli, il est instrumentalisé au début du par les opposants à une monarchie absolue, tel Henry Spelman, et érigé à la suite de la Révolution par les partisans d'une monarchie constitutionnelle comme une preuve d'.
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