Le mot méritocratie (du latin mereo : être digne, obtenir, et du grec κράτος (krátos) : État, pouvoir, autorité) établit un lien direct entre mérite et pouvoir.
Plusieurs significations pouvant être données au mot mérite ou à celui de pouvoir, le terme est dit polysémique. Le mot peut ainsi : être intériorisé comme un principe de justice (parfois qualifié d'utopique) ; et être, en même temps, critiqué comme l'outil idéologique permettant de légitimer un système politique inégalitaire.
Un modèle méritocratique est un principe ou un idéal d'organisation sociale qui tend à promouvoir les individus en fonction de leur mérite (aptitude, travail, efforts, compétences, intelligence, vertu) et non d'une origine sociale (système de classe), de la richesse (reproduction sociale) ou des relations individuelles (système de « copinage »).
Sociologues, pédagogues, et philosophes discutent du que les individus, dans nos sociétés modernes . Les chercheurs en soulignent les défauts pour certains, et les insuffisances pour d'autres : en l'absence de réelle égalité des chances, sa capacité à résoudre, à lui seul, les inégalités (sociales, culturelles, sexuelles) est limitée, et son efficacité est sujette à débat. Pour la plupart des chercheurs, la véritable méritocratie, qui offrirait à chacun ce qu'il s'est montré digne d'obtenir, n'a jamais existé, faute par exemple d'avoir prévu suffisamment de mesures efficaces pour compenser le désavantage des individus défavorisés. Les économistes aussi ont travaillé sur la question, notamment Thomas Piketty qui a proposé d'attribuer à chaque jeune de 25 ans un héritage minimal de 120 000 euros, avec des contraintes, financé par un impôt beaucoup plus élevé sur les successions.
Selon Marie Duru-Bellat, la notion de mérite a un caractère consensuel ; la méritocratie s'est progressivement . Pour François Dubet la méritocratie est une .