Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes qui suivent les manifestations nationalistes, indépendantistes et anticolonialistes survenues le dans le département de Constantine pendant la colonisation française de l'Algérie. Ces évènements se déroulent pendant le mandat du président du gouvernement provisoire de la République française, Charles de Gaulle. Ils durent sept semaines et prennent fin le . Pour fêter la fin des hostilités de la Seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe en Europe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, appellent à des manifestations pour rappeler leurs revendications. Les manifestations sont autorisées par les autorités à la condition que seuls des drapeaux français soient agités. À Sétif, après des heurts, un policier tire sur Bouzid Saâl, un scout musulman âgé de , tenant un drapeau de l'Algérie, et le tue, ce qui déclenche plusieurs émeutes et actions meurtrières des manifestants, avant que l'armée n'intervienne. Il y a parmi les Européens . Le nombre des victimes algériennes, difficile à établir, est encore sujet à débat plus tard. Les autorités françaises de l'époque fixent le nombre de tués à (rapport du général Duval). Le gouvernement algérien reprend, par la suite, le nombre de avancé par le Parti du peuple algérien (PPA). En juillet 1945, devant l'Assemblée, il est demandé au ministre de l'intérieur d'annoncer . Selon François Cochet, Maurice Faivre, Guy Pervillé et Roger Vétillard, certains historiens évalueraient le nombre des victimes dans une fourchette allant de à alors que Jean-Louis Planche ou Gilbert Meynier donnent pour plausible une fourchette allant de . Commémorée chaque année en Algérie, et même de . L'ambassadeur de France en Algérie, dans un discours officiel à l'université de Sétif en , a décrit cet événement comme une . La mise en œuvre des principes de la révolution nationale et des lois du régime de Vichy en Algérie, en particulier par Weygand, avait concouru à y maintenir l'ordre colonial.