Le droit hindou fait référence aux traités sur le dharma (Dharmaśāstra). Est appelé droit hindou moderne, qui continue à exercer une influence sur le système juridique indien. Il n'existe pas d'autres droits. Le droit hindou a été codifié sur une période de ans, qui s'étend du au Il est constitué par un ensemble d'une centaine de traités, qui forment un tout et permettent la connaissance du dharma, ensemble des lois morales qui régissent l'existence. Deux étapes sont distinguées : celle de la rédaction des Dharma-sûtras (600 à 100 ) et celle des Dharmaśāstra (traités sur le dharma ; de 200 à 600 ) Ces traités mélangent dispositions religieuses et des comportements à suivre. Tout comme l'art et les sciences en Inde, les traités de droit se réclament des Védas et y rattachent les principes religieux. Ils fixent la voie à suivre: ce sont davantage des guides de comportement, des idéaux à suivre, que des règles obligatoires. Les règles peuvent être communes ou varier selon les castes (Brahmanes, Kshatriyas, Vaishyas et Shudras), et chacun peut choisir à quel niveau moral d'existence il veut vivre, et donc quelles règles suivre : il y a néanmoins une règle commune aux quatre castes sacrées qui forment la communauté ârya (« noble »), c'est la pratique de l'Ahimsâ (« Non-violence » universelle ; la Non-violence chez les kshatriya/gendarmes consistent à maintenir l'Ordre et à neutraliser les malfaiteurs). Après le , les Dharmaśāstra laissent la place à des commentaires, les nibandhas, dont les plus connus sont le Mitakshara et le Dayabaga. Ceux-ci continuent pendant environ un millénaire. Bien que la centaine de traités qui permettent la connaissance du dharma forment une totalité, quatre d'entre eux sont particulièrement célèbres et révérés: le Code de Gautama (), le Code de Manou, le ( ou ) et le Code de Narada. On retrouve l'influence du Code de Manou au Cambodge et en Indonésie.