La (ou le) novlangue (en anglais Newspeak), ou néoparler ou néoparle dans des traductions récentes, est la langue officielle d'Océania, inventée par George Orwell pour son roman d'anticipation 1984 (publié en 1949). C'est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l'expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État. L'objectif ultime étant d'aller jusqu'à empêcher l'« idée » même de cette critique. Hors du contexte du roman, le mot novlangue est passé dans l'usage pour désigner péjorativement un langage ou un vocabulaire destiné à déformer une réalité, ou certaines formes de jargon. La langue officielle d’Océania est Newspeak selon le terme inventé par George Orwell en 1949. La première traduction en français d'Amélie Audiberti, en 1950, instaure le terme novlangue. Dans cette traduction, le mot est masculin, mais il est passé dans le langage courant avec le genre féminin (la novlangue, calqué sur la langue). Le novlangue prend le nom de néoparler dans une nouvelle traduction de l’œuvre en 2018 réalisée par Josée Kamoun, qui justifie ce choix en soulignant : . Dans l'édition de la Bibliothèque de la Pléiade, parue en , le traducteur Philippe Jaworski utilise néoparle. La traduction de Celia Izoard, qui paraît en aux éditions Agone, rétablit le terme novlangue, mais au féminin. Dans 1984, le novlangue est utilisé dans la trame même du récit, mais il fait aussi l'objet d'un bref développement analytique à la fin du roman, dans une annexe fictive intitulée The Principles of Newspeak. Le novlangue a été créé pour satisfaire les besoins idéologiques de l’Angsoc (pour Socialisme Anglais) : cette langue doit favoriser la parole officielle et empêcher l'expression de pensées critiques. En 1984, l’usage du novlangue n’est pas encore très répandu, seuls des spécialistes le maîtrisent à l’oral et à l’écrit ; mais il est destiné à remplacer totalement le Oldspeak (traduit ancilangue en français, ou anglais standard), un objectif fixé pour les années 2050 et déjà en partie réalisé.