La crise de juillet est une crise diplomatique européenne déclenchée par l'assassinat à Sarajevo de François-Ferdinand, héritier des trônes austro-hongrois, le et close le , date de la déclaration de guerre de l'de allemand à l'Empire russe. L'enchaînement de ces évènements constitue la cause immédiate du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Son explication et son interprétation ont déclenché dès le début de la guerre de violentes controverses dans l'opinion publique comme dans la recherche historique des pays belligérants.
Quelques jours avant l'assassinat du de François-Ferdinand, les hommes d'État austro-hongrois définissent la nouvelle politique qu'ils souhaitent mener dans les Balkans redécoupés par les deux guerres balkaniques.
De plus, face aux tendances centrifuges qui minent la double monarchie, les responsables austro-hongrois considèrent avec pessimisme l'évolution de la situation politique : en effet, ces dirigeants estiment devoir affronter rapidement une guerre ou une révolution, alors que le de n'incite plus son allié à la modération, comme les diplomates allemands l'avaient fait en 1913.
Les tenants de cette ligne se recrutent parmi les collaborateurs les plus proches de Leopold Berchtold, le ministre austro-hongrois des affaires étrangères, notamment son chef de cabinet Alexander Hoyos, son conseiller Franz von Matscheko, les chefs de section Janos Forgach, chargé du réseau diplomatique austro-hongrois, Alexander von Musulin, chargé de l'Orient, et Friedrich Szápary, l'ambassadeur impérial et royal à Saint-Pétersbourg ; ils bénéficient de l'appui de Franz Conrad von Hötzendorf, le belliqueux chef de l'AOK, l'état-major austro-hongrois, proche de l'archiduc François-Ferdinand et d'Alexander von Krobatin, le ministre commun de la guerre. Le chef de l'AOK défend, depuis l'annexion de la Bosnie-Herzégovine à la double monarchie en 1908, la nécessité d'attaquer la Serbie, afin de soumettre ce royaume à l'issue d'une guerre préventive, limitée et à l'issue heureuse pour l'armée commune.