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Yazılıkaya est un site archéologique hittite situé en Turquie, dans la région d'Ankara. En turc, son nom signifie « rocher inscrit ». Il se trouve à deux kilomètres au nord-est de Hattusha, la capitale du royaume hittite. Il a été fouillé en même temps que la capitale. Lieu de culte très ancien, il a été réaménagé au sous les règnes de Hattushili III et de son fils Tudhaliya IV. Le site de Yazılıkaya est un centre cultuel rupestre à ciel ouvert, aménagé dans un espace constitué de gorges creusées naturellement dans une colline, constituant des galeries naturelles. On y trouve aussi une source. Le lieu, de par sa disposition, a très tôt été un lieu de culte. On en a fait progressivement un sanctuaire de plus en plus important. D'abord un simple mur a été érigé pour le séparer de l'extérieur, puis on a ensuite commencé à bâtir un temple, auquel on accède par une porte monumentale. Le temple est organisé selon le plan traditionnel hittite, autour d'une grande cour donnant accès à des petites salles. Il était bâti à l'entrée de la grande galerie, et donnait accès à une porte menant à la galerie sud. Les parois des galeries étaient sculptées, constituant un long bas relief. Dans la Chambre A, le bas-relief représente deux cortèges de 63 dieux se rejoignant au centre de la scène. À la gauche se trouvent les divinités masculines, vêtues de pagnes, conduites par le dieu-Orage de Hattusha (Teshub), debout sur une montagne, et à droite se trouvent les divinités féminines conduites par Hebat, debout sur un lion. Le roi Tudhaliya IV, qui a fait graver cette scène, se trouve représenté à trois reprises, avec tous les attributs de sa royauté, attributs qu'il partage avec le dieu Soleil masculin (longue tunique, bonnet rond, lituus - sceptre au bout allongé symbolisant la souveraineté). Dans une de celles-ci, il est embrassé par le dieu Sharruma (fils de Teshub et de Hebat), son dieu-protecteur. Dans la Chambre B, le bas-relief, moins important que celui de la Chambre A, représente un cortège de douze divinités, ainsi que d'autres représentations, notamment celle d'un énigmatique « dieu-épée ».