Concept

Esthétique

Résumé
vignette|Première page du livre intitulé Æsthetica de Baumgarten, 1750. On lui doit ce néologisme. L'esthétique (ou philosophie de l'art) est une discipline de la philosophie ayant pour objet les perceptions, les sens, le beau (dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l'art. L'esthétique correspond ainsi au domaine désigné jusqu'au par « science du beau » ou « critique du goût », et devient depuis le la philosophie de l'art. Elle se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d'art (ou certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l'œuvre, à ce qui est spécifique ou singulier à une expression (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l'utile et au fonctionnel. Dans le langage courant, l'adjectif « esthétique » se rapproche de « beau ». Comme nom, « esthétique » est une notion désignant l'ensemble des caractéristiques qui déterminent l'apparence d'une chose, souvent synonyme de cosmétique, d'aspect physique et paradoxalement de design. Le mot esthétique est dérivé du grec signifiant beauté/sensation. L'esthétique définit étymologiquement la science du sensible. Ce sens est présent, par exemple, dans la Critique de la Raison pure de Kant, où l'esthétique est l'étude de la sensibilité ou des sens. Mais l'usage a donné au mot une autre signification qui est sans rapport à l'étymologie lorsque l'esthétique désigne la science du beau ou la philosophie de l'art. Bien que le mot esthétique ait une étymologie grecque, il était inconnu de l'antiquité, car la science de l'esthétique n'est apparue qu'à l'époque moderne et dans un contexte allemand. C'est le philosophe allemand Alexander Gottlieb Baumgarten, disciple de Christian Wolff, qui introduit au le néologisme « esthétique » (en latin : Aesthetica) et lui donna son acception moderne avec la publication du premier volume de son Aesthetica, en 1750. Il délimite une discipline philosophique nouvelle et indépendante, en se basant initialement sur la distinction platonicienne entre les choses sensibles (aisthêta) et intelligibles (noêta).
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