Le syndrome coronarien aigu (SCA) est l'obstruction d'une ou plusieurs artères coronaires. Il se différencie de la crise d'angor stable par la persistance d'une douleur thoracique malgré l’arrêt du facteur déclenchant (activité sportive, froid, stress...) ou la prise de médicaments spécifiques (dérivés nitrés). Au-delà de six heures, la partie du myocarde qui n'est plus vascularisée se nécrose ; on parle alors d'infarctus du myocarde proprement dit.
Il fait partie, avec la crise d'angor (ou anciennement angine de poitrine), de la famille des insuffisances coronariennes.
vignette|Arbre diagnostic des syndromes coronariens aigus en fonction des résultats de l'électrocardiogramme et de la troponinémie.
Le symptôme est la douleur thoracique. Elle concerne la région rétro-sternale (en arrière du sternum). Elle est violente, habituellement intense (sensation « d'étau broyant la cage thoracique ») et prolongée. Elle est dite pan-radiante, irradiant dans le dos, la mâchoire, les épaules, le bras, la main gauche, l'épigastre (estomac). Elle est angoissante, oppressante (difficultés à respirer), avec sensation de mort imminente.
Cette description correspond à la forme typique et caractérisée. En pratique, toutes les variations existent, jusqu'au syndrome coronarien aigu asymptomatique (sans douleur, sans gêne respiratoire, sans angoisse, ou encore sans malaise).
Sur le plan symptomatique, il existe des formes dites plus trompeuses, douleurs limitées à une (ou à des) irradiation(s), des formes à symptomatologie digestives à type de douleurs épigastriques, des formes limitées à une oppression angoissante, des formes dominées par une complication, des formes avec manifestations de type vagales, malaises, mort subite, œdème pulmonaire, choc cardiogénique (pouls et tension imprenables), tamponnade (compression du cœur par un épanchement), troubles du rythme (palpitations, malaise), des formes psychiatriques (brutale désorientation), fièvre isolée.