Chancelier (du latin cancellarius : placé à la barrière séparant la cour de justice du public) est un titre officiel attribué dans de nombreuses sociétés dérivées de l'Empire romain. La fonction d'un chancelier peut être très variable. Sous la dynastie Han, pendant la période des Han occidentaux (西漢) ou Han antérieurs (前漢) ( - 9), le chancelier fait partie des Trois Excellences, les trois ministres les plus importants du gouvernement impérial. C'est le plus puissant de ces ministres, ce qui fait de lui une sorte de « Premier ministre » de la Chine et le personnage le plus puissant de l'empire, juste après l'empereur. Le poste est aboli par Wang Mang, lorsqu'il renverse les Han pour fonder la dynastie Xin en l'an 9. Lorsque les Han reviennent au pouvoir en 25, le poste n'est pas recréé et le chancelier est remplacé au sein des Trois Excellences par un nouveau ministre un peu moins puissant : l’Excellence au-dessus des Masses. La fonction de chancelier ne réapparaît qu'en l'an 208, lorsque Cao Cao (155 - 220), peu après sa nomination comme Excellence au-dessus des Masses, rétablit le poste de chancelier, tout en agissant comme le dirigeant de facto de la Cour de l’empereur Han Xiandi. À un niveau inférieur, le poste de chancelier existe tout au long de la dynastie Han, au sein des cours des différents roi-vassaux qui doivent obéissance à l'empereur. Toutefois, ces chanceliers sont en réalité des hauts fonctionnaires dépendant du pouvoir central, dont le double rôle est de co-gérer ces royaumes et surveiller ces rois. À Rome, on donnait ce nom aux secrétaires de l'empereur : lorsque celui-ci rendait la justice, les chanceliers se plaçaient derrière les barreaux (cancelli) qui le séparaient du public. En Bretagne, le chancelier avait des fonctions semblables à celles d'un Premier ministre, avec des pouvoirs moindres. Il assistait le duc dans ses décisions. Le chancelier breton le plus célèbre fut Guillaume Chauvin : il exerça cette fonction sous le duc François II, avant d'être emprisonné pour ses opinions politiques par Pierre Landais, trésorier de la cour, à qui il s'était opposé.