vignette|Troupe de flamants roses (Flamant de James).
Le rose est un champ chromatique regroupant des rouges lavés de blanc. Les couleurs des boissons lait-fraise ou lait-grenadine, constituées par une dose de sirop de fraise ou de grenadine dans un verre de lait, correspondent à cette acception française populaire du rose.
À ces couleurs s'ajoutent, particulièrement dans les domaines de l'informatique et de la mode, selon une acception récente inspirée d'une traduction de l'anglais pink, des couleurs vives obtenues par des colorants synthétiques à partir de la fin du , dans l'espace du cercle chromatique situé entre le rouge-pourpre et le violet.
Les usages, les valeurs et la symbolique du rose procèdent de domaines variés qui touchent à l'identité, au rapport aux autres comme à sa propre existence. Couleur ambiguë, selon Jean Ray, couleur fragile et éphémère, placée dès Homère dans la subjectivité et la poésie .
La couleur rose est nommée d'après la variété la plus commune de la fleur du rosier.
La couleur rose s'ajoute tardivement aux couleurs de base du langage. Avant, on ne le considérait que comme une nuance de rouge, tout comme le vert clair est une nuance de vert.
Rose n'est pleinement utilisé comme nom de couleur qu'au . Auparavant, cependant, la « couleur de rose » désigne les mêmes teintes dès le Roman de la Rose au , bien que les roses fleurissent dans toutes les nuances du blanc au rouge et au jaune, et que les roses les plus fameuses soient la blanche et la vermeille. La « couleur de rose », différente du pourpre, se trouve à propos des variétés de jaspe au . La poésie de la Renaissance fait de un lieu commun.
L'adjectif de couleur rose apparaît vers 1160 ; il s'emploie comme nom vers 1310. Le sens figuré se développe tardivement et est enregistré par l’Académie en 1835, notamment dans la locution ce n’est pas (tout) rose (1809).
Vers le milieu du , on note l'emploi de rose comme couleur : « une robe rose », « un habit rose ».