Colophon (en grec ancien / Kolophốn) est une cité grecque d'Ionie (Asie mineure), située au nord-ouest d'Éphèse, dont le nom a donné naissance à un terme d'imprimerie. Elle se situe entre Lébédos et Éphèse. Le nom de la ville vient du mot en grec : Kolophôn ou Κολοφών qui veut dire « au sommet ». Les ruines de l'antique cité se trouvent aujourd'hui à Castro de Ghiaour-Keui, un petit village prés d'İzmir.
Sur le territoire de la cité se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle fut le lieu de naissance de plusieurs poètes, dont Nicandre (v.-250-v.-170), Xénophane et Mimnerme . Selon certains auteurs, Colophon était la patrie d'Homère (Poète Grec, fin du ).
Elle fut fondée, suivant la tradition rapportée par Pausanias, par Andraemon le Pylien, fils de Codros, dernier roi d'Athènes, au Sur son territoire se trouvait l'oracle d'Apollon à Claros. Elle passa sous la férule des Lydiens, pendant le règne de Gygès (règne 708 - 680/). Les invasions lydiennes forcèrent une partie de sa population à partir pour fonder la colonie de Siris, en Grande Grèce, vers 680-675 av. J.-C. Par la suite, Colophon est conquise par les Perses. La cité fut détruite après la mort d'Alexandre le Grand par le diadoque Lysimaque en : ses habitants furent alors chassés vers Éphèse. Après la mort de Lysimaque en , les habitants reviennent dans la ville. Ensuite la ville est supplantée par son port, Notion, et par Claros. Notion a été surnommée « Nouvelle Colophon » (en grec ancien ). Plus tard les deux cités sont à leur tour supplantées par Éphèse et finissent par être abandonnées à l'époque romaine.
Colophon était célèbre pour son luxe. Le scholiaste de Platon, explique pour sa part que les Colophoniotes possédaient un double droit de vote à l'assemblée des cités ioniennes, pour avoir convaincu Smyrne de se joindre à elles. De la sorte, les Colophoniotes décidaient souvent de l'issue d'un suffrage incertain. Pour cette raison, le nom de la cité est devenu un nom commun signifiant « achèvement, couronnement d'une chose », ce qui donna lieu à une expression : / Kolophôna epitithenai (« ajouter un Colophoniote » pour « trancher le débat » ou « résoudre le problème »).