Le rap hardcore, ou hip-hop hardcore, est un style de rap aux paroles crues décrivant la dure vie de la rue. Le terme peut désigner plusieurs sensibilités musicales telles que le gangsta rap, le rap politique (ou conscient) le mafioso rap, l'horrorcore, le stoner rap (ou drugcore), le dirty rap (ou porncore), etc. Le rap hardcore émerge à la fin des années 1980 aux États-Unis avec KRS-One qui, troublé par la mort de son ami Scott La Rock, décide de devenir le professeur (The Teacher), en déclamant des textes rageurs et violents sur les conditions de vie dans les rues du sud du Bronx. Apparaît aussi Public Enemy qui pousse encore plus loin dans cette direction avec des textes dénonciateurs et théâtraux teintés de conscience politique concoctés par Chuck D, le leader charismatique du groupe, sur des instrumentations savantes du « bomb squad », se rapprochant parfois de la musique industrielle. Run-D.M.C. est crédité comme le premier groupe de hip-hop hardcore. Parallèlement, à Philadelphie, Schoolly D enregistre des raps où il narre sa vie quotidienne, entouré de proxénètes, de criminels et de voyous, créent ainsi un embryon au gangsta rap. Sans la conscience politique de Public Enemy, le rap hardcore continuera son ascension sur la côte ouest en adoptant majoritairement le style gangsta qui se développera énormément au cours des années qui suivirent avec des artistes comme Ice-T, avec son Rhyme Pays considéré comme le premier album de gangsta rap, ou N.W.A. Straight Outta Compton qui dénonce les brutalités policière dans son titre Fuck tha Police. Les origines du rap hardcore viennent du rap East Coast à la fin des années 1980 à Philadelphie. Les premiers artistes furent Schoolly D ainsi que des rappeurs originaires de New York tels que Public Enemy ou Boogie Down Production. Ce sont les premiers à parler de la pauvreté, de l’abus d’alcool, de la drogue, des violences de rue, des guerres de gangs et des crimes dans leurs textes en leur attribuant un message politique et revendicatif.