Les Sept Lois de Noé (hébreu : שבע מצוות בני נח - Sheva mitzvot B'nei Noa'h), plus souvent appelées lois noahides et parfois lois noachiques, sont une liste de sept impératifs moraux qui auraient été donnés, d'après la tradition juive, par Dieu à Noé comme une alliance éternelle avec toute l'humanité.
Au du Livre des Jubilés, , Noé Les éditeurs des Écrits intertestamentaires (Pléiade) précisent () :
La tradition juive actuelle, qui se base notamment sur Gen. 2, 24; 9, 4-6 et Lv. 17-18; 24, 16, se lit principalement dans une baraitha ( de notre ère) du Talmud de Babylone (Sanhédrin 56a), à laquelle fait allusion aussi la Tosefta (Avoda Zara, ). Elle énumère les commandements suivants.
Les commandements :
d'établir des tribunaux ;
de l'interdiction de blasphémer ;
de l'interdiction d'idolâtrie ;
de l'interdiction d'unions illicites ;
de l'interdiction d'assassiner ;
de l'interdiction de voler ;
de l'interdiction de manger la chair arrachée à un animal vivant.
Selon le judaïsme, tout non-Juif vivant en accord avec ces sept lois est considéré comme un Gentil Vertueux et a, par l'observance de ces lois, sa part au monde à venir. Les adhérents à ces lois sont souvent appelés B'nei Noah (Enfants de Noé) ou Noahides, et peuvent souvent se retrouver dans des synagogues juives.
Les lois noahides furent, toujours selon la tradition rabbinique, précédées par les Six Lois d'Adam, données à Adam par Dieu dans le jardin d'Éden. Lors de la révélation sur le Sinaï, les sept lois furent suivies des Dix Commandements. Les contenues dans la Torah écrite et leurs élaborations dans la Torah orale (bien que ce nombre de 613 remonte probablement lui-même à un enseignement rabbinique), n'ont de caractère obligatoire que pour les seuls Juifs, ayant hérité des obligations de leurs ancêtres, qui reçurent ce « joug des commandements » de leur plein gré.
On précisera toutefois que les lois noahides se retrouvent dans les talmudiques, et même le décalogue, pour les interdictions du blasphème, de l'idolâtrie, du meurtre et du vol.