La donation de Constantin (en latin : Donatio Constantini) est une forgerie rédigée à l'époque carolingienne, par laquelle l'empereur Constantin était censé avoir donné au pape Sylvestre l’imperium sur l'Occident en 315. La papauté s'en servit à partir de la fin du millénaire pour justifier ses prétentions territoriales et politiques. La démonstration de sa fausseté en 1440 par l'humaniste Laurent Valla est généralement considérée comme l'acte fondateur de la critique textuelle (herméneutique).
Bien que les motivations de la supercherie demeurent sujettes à spéculations, force est de constater qu'elle servait les intérêts carolingiens et pontificaux. En effet, le pape souhaitait conserver le territoire que Pépin le Bref lui avait donné après avoir chassé le peuple germain qui l'occupait. L'exarchat de Ravenne était revendiqué par les Byzantins qui le possédaient avant que les Lombards ne réussissent à le reconquérir. Avec la donation de Constantin, le pape avait théoriquement le droit de conserver ce territoire.
Il comprend deux parties, la première (confessio) faussement datée du quatrième consulat de Constantin (315) et la seconde (donatio) faussement datée aussi du consulat de Ovinius Gallicanus (317).
La confessio fait état de la foi qui a été transmise à Constantin par le pape Sylvestre . Elle décrit également comment ce dernier l'a guéri de la lèpre (épisode repris aux Acta Silvestri du ) avant qu'il ne se convertisse.
La donatio est une énumération de territoires et de privilèges que Constantin donne au Pape :
la primauté sur les Églises d'Orient ;
les églises du Latran, de Saint-Pierre et de Saint-Paul-hors-les-Murs ;
des biens dans diverses provinces de l'Empire ;
le palais du Latran ;
les insignes impériaux, et les insignes sénatoriaux à l'entourage du pape ;
Rome, l'Italie et de manière générale l'Occident.
Elle se conclut par une déclaration de retrait de l'Empereur vers l'Orient, laissant ainsi l'Occident au pouvoir (potestas) du Pape.
L'existence du texte n'est pas attestée avant le milieu du .
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Papal supremacy is the doctrine of the Catholic Church that the Pope, by reason of his office as Vicar of Christ, the visible source and foundation of the unity both of the bishops and of the whole company of the faithful, and as pastor of the entire Catholic Church, has full, supreme, and universal power over the whole church, a power which he can always exercise unhindered: that, in brief, "the Pope enjoys, by divine institution, supreme, full, immediate, and universal power in the care of souls.
Le césaropapisme — mot né au milieu du — désigne un système de gouvernement temporel (césar) qui, dans une volonté de domination universelle, cherche à exercer son pouvoir sur les affaires religieuses (pouvoir spirituel du pape). L’empereur empiète donc sur les affaires de l’Église. Il occupe ainsi une place privilégiée dans la sphère législative et théologique de l’Église. Pour le cas des monarchies, on peut aussi parler de théocratie royale.
Les royaumes francs sont les différents royaumes barbares qui se succèdent ou cohabitent en Europe occidentale durant le haut Moyen Âge après le déclin de l'Empire romain d'Occident et la conquête de ces territoires par les Francs au cours du . Ces royaumes, formant ensemble une entité appelée le royaume des Francs (Regnum Francorum), parfois unifiée, perdurent pendant tout le haut Moyen Âge, du au .