L'Église syriaque orthodoxe (ܥܺܕܬܳܐ ܣܽܘ̣ܪܝܳܝܬܳܐ ܗܰܝܡܳܢܽܘܬܳܐ ܬܪܺܝܨܰܬ ܫܽܘ̣ܒ̣ܚܳܐ) est une Église orientale autocéphale. Elle fait partie de l'ensemble des Églises des trois conciles. Le chef de l'Église, actuellement Ignace Ephrem II Karim, porte le titre de Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient (en ܦܛܪܝܪܟܐ ܕܐܢܛܝܘܟܝܐ ܘܕܟܠܗ̇ ܡܕܢܚܐ ; en بطريرك أنطاكية وسائر المشرق), avec résidence à Damas.
Elle tire son surnom de « jacobite » du nom d'un de ses fondateurs, Jacques Baradée.
Du fait des querelles christologiques (sur la nature du Christ) et des schismes qui s'ensuivirent, le titre de patriarche d'Antioche se trouve porté également par quatre autres chefs d'Église.
L'Église syriaque orthodoxe (d'Antioche) est également connue sous d'autres noms :
Église orthodoxe syriaque
Église orthodoxe syrienne
Église syrienne orthodoxe
Église jacobite
Église syriaque occidentale
Église syrienne d'Occident
Église syriaque d'Occident
Les racines de l'Église syriaque orthodoxe sont à rechercher dans les disputes christologiques qui émaillent l'Antiquité tardive. Le monophysisme d'Eutychès ne reconnaît qu'une seule nature au Christ, la nature divine tellement supérieure à la nature humaine qu'elle l’a absorbée. Le concile œcuménique, convoqué en 451 à Chalcédoine par l'empereur byzantin, tranche : le Christ est à la fois pleinement homme et pleinement Dieu. Eutychès est condamné. Si cette déclaration satisfait Byzance et l'Occident, elle suscite beaucoup d'opposition aux marges de l'Empire.
En Syrie, l'opposition au concile de Chalcédoine est menée par le patriarche Sévère d'Antioche (512-518) et l'évêque Philoxène de Mabboug. Au , l'impératrice Théodora soutient les Syriaques. Elle fait nommer deux évêques syriaques dont Jacques Baradée qui occupe le siège d'Édesse de 542 à 578. Il parcourt l'Asie Mineure et la Syrie, ordonnant prêtres, diacres, évêques, et constituant ainsi une hiérarchie parallèle qui donne naissance à l'Église syriaque orthodoxe ou Église jacobite.
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Les Églises catholiques orientales (ou parfois, le terme utilisé des Églises uniates) sont la composante de rite oriental de l'Église catholique. Elles se caractérisent par le fait d'être en communion avec l'évêque de Rome (le pape), dont elles reconnaissent la primauté, et d'utiliser les rites liturgiques orientaux (copte, syriaque occidental, maronite, syriaque oriental, byzantin, arménien, guèze).
« Assyriens » est une dénomination ethnonationale pour l'ensemble des chrétiens d'Orient de Mésopotamie parlant un dialecte néo-araméen (syriaque) (catholiques chaldéens, Assyriens protestants, Syriaques orthodoxes, Syriaques catholiques, Assyriens apostoliques, Ancienne église de l’est) ; ils sont originaires pour la plupart d'Irak, de Syrie, d’Iran ou de Turquie. La dénomination est sujette à débat, les chercheurs et les journalistes utilisent tant « Assyriens » qu'« Assyro-Chaldéens », cette dernière étant uniquement utilisée pour les Assyriens de l’église chaldéenne.
L'Église de Perse ou Église de l'Orient (ܥܕܬܐ ܕܡܕܢܚܐ, Ēdtāʾ d-Maḏenḥā), parfois appelée Église d'Assyrie ou Église de Mésopotamie, fut une des premières Églises chrétiennes. Selon la tradition, elle aurait été fondée par l'apôtre Thomas. D'abord dans la juridiction de l'Église d'Antioche, elle proclama son indépendance en 424 en tant que Catholicosat de Séleucie-Ctésiphon.