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Un hiver nucléaire est un phénomène climatique hypothétique de baisse globale des températures de surface, prédit comme pouvant être le résultat d’une guerre nucléaire massive. Il serait analogue à l’hiver volcanique ou à l'hiver d'impact. Un hiver nucléaire serait un refroidissement global et durable du climat terrestre lié à l'absorption des rayonnements du Soleil par les aérosols injectés dans la stratosphère par un grand nombre d'explosions nucléaires. Une seule explosion de au niveau du sol pulvériserait plusieurs millions de tonnes de roches en formant un cratère et injecterait avec le « champignon atomique » de 10 à de poussières sub-micrométriques dans la stratosphère. L’explosion au niveau du sol de plusieurs milliers d’engins nucléaires au cours d’une même guerre entraînerait la formation dans la stratosphère d’une couche opaque. Ces particules ne redescendant que très progressivement, cette couche pourrait rester présente pendant des mois, voire des années. Transportée par les puissants vents d’ouest en est, elle formerait une ceinture encerclant l’hémisphère nord entre 30 et 60 degrés de latitude. Un tel scénario provoquant un « hiver nucléaire » serait donc techniquement possible, avec les arsenaux constitués pendant la course aux armements nucléaires. L'effet d'une explosion au niveau du sol correspond au scénario de Castle Bravo, qui pulvérisa l’îlot de corail et provoqua des retombées radioactives dramatiques, suscitant l'émotion internationale. Cependant, il faut souligner que cette hypothèse d'une explosion au sol de tout un arsenal est incohérente par rapport à un emploi opérationnel dans une guerre nucléaire, où l'emploi des armes nucléaires vise à utiliser l'effet destructeur du souffle et du rayonnement thermique sur une surface la plus grande possible. Contrairement aux cas des bombes classiques, ces effets sont maximaux pour une explosion nucléaire en altitude, une explosion au sol étant nettement moins efficace.
Ilann Ernest Valentin Bourgeois
Andrea Capozzi, Jean-Noël Hyacinthe, Thanh Phong Kevin Lê