L’antithéisme (ou aussi anti-théisme) est une opposition active au théisme. Les racines étymologiques du mot sont grecques : anti- et theismos.
Le terme peut avoir différentes interprétations ; dans un contexte séculaire, il fait référence à l’opposition directe aux religions organisées ou à la croyance en un dieu, tandis que dans un contexte théiste, il fait référence à l’opposition à un dieu ou des dieux spécifiques.
Une autre acception du terme « antithéisme », plus proche de son étymologie, pose l'opposition au théisme (mais non au déisme) c'est-à-dire la croyance en l'existence d'un Dieu personnel, créateur de l'univers mais extérieur à lui et d'une autre nature que lui. Cette acception n'exclut nullement le sens du Divin ou du sacré, mais dans une conception radicalement moniste comme celle d'un Spinoza ou d'un Einstein, ou comme celle de l'hindouisme ou du taoïsme.
Un antithéiste est défini comme .
Le terme semble avoir été forgé par Proudhon dans Idée générale de la Révolution, 1851, et l'idée développée dans De la Justice dans la Révolution et dans l'Eglise, 1858 (Etude VI, Le Travail, ch. V et suivants). Mais dès le Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère (1846), il adopte la démarche suivante : Eh bien soit. Imaginons que Dieu existe ; affirmons même son existence. Eh bien, son existence est incompatible avec l'existence de l'humanité. Par conséquent, celle-ci n'a pas d'autre choix, pour sa survie même, que de nier l'existence de Dieu, qu'il existe ou non. Un des (nombreux) arguments qui revient régulièrement sous la plume de Proudhon est que l'humanité est par nature pluraliste et évolutive. Ce qui est vrai aujourd'hui ne l'était pas forcément hier et ne le sera pas forcément demain. Ce qui est vrai en Occident ne l'est pas forcément en Asie, etc. Toute religion sans exception, car c'est dans la nature même de la religion, crée des lois éternelles et universelles. Toute religion est par nature en contradiction avec l'humanité.