thumb|right|300px|Comparaison des styles de 4 types principaux de ciwara, de gauche à droite : Style de Bougouni, « abstrait »; Style de Ségou, « vertical »; Style de Bamako, « en longueur »; style de la région de Sikasso, « abstrait », lui aussi. Le masque Ciwara, ou encore Tyi wara, de son nom complet Tyi wara kun (du bambara prononcé tchiwara, signifiant "tête du fauve de la culture" (ci = culture, wara = lion, et kun = tête)) est un masque-cimier rituel en forme d'antilope-cheval que l'on rencontre dans la culture Bambara. C'est l'une des pièces les plus connues de l'art africain. Le ciwara récompense, en milieu bambara, les plus grands travailleurs dans tous les domaines de la vie active. Ce masque-cimier est utilisé lors des rites de la société ciwara, l'une des six institutions secrètes qui organisent la société bambara. Il est fixé sur la tête des danseurs, appartenant tous à la société ciwara, grâce à un bonnet en vannerie. Les danses de la société ciwara sont liées aux rites agraires et donc à l’idée de fertilité, de fécondité, d’ensemencement. Lors de ces cérémonies rituelles, le masque devenait l'attribut d'un danseur costumé qui lui donnait vie et parole. Au travers du mouvement, et du porteur plus particulièrement, le masque trouve son sens. Les ciwaras dansaient généralement en couple. Ces cérémonies ont lieu en plein jour, au milieu des champs comme au village. Elles célèbrent l’union mythique entre le soleil, qui renvoie au principe mâle, et la terre, principe féminin, tout en stimulant l’ardeur au travail des jeunes cultivateurs. Il existe plusieurs versions du mythe fondateur concernant les ciwaras. Selon l'une d'elles, Ciwara était un être mi-animal, mi-humain, né d'un serpent et d'une femme, premier être humain, nommée Mousso Koroni (Mousso signifiant "femme", koro "vieille" et le suffixe -nin "petit", mais koroni veut tout simplement dire "très vieux ou très vieille" en bambara). Ciwara cultivait le sol avec ses griffes et un bâton offert par sa mère.