Un test de résistance (en anglais, stress test) est, dans le domaine de l'analyse financière, une technique destinée à évaluer la capacité d'une institution financière, considérée isolément ou dans un ensemble, à pallier un choc, un incident majeur, une anomalie, advenant au cours de ses activités. Le choc peut être de nature économique (ralentissement de la croissance), géopolitique (conflit armé) ou réglementaire (séparation des activités de détail et d'investissement). Le facteur de résistance considéré est le plus souvent la capacité des institutions à respecter les ratios réglementaires de fonds propres, conformément aux accords de Bâle II puis de Bâle III. On distingue deux grandes catégories de tests de résistance. Les tests microprudentiels évaluent la résistance d'un portefeuille, d'une activité ou d'une institution de manière isolée. Les tests macroprudentiels évaluent la résistance d'un sous-ensemble large ou de l'ensemble du système financier, permettant de capturer l'impact des risques systémiques. Un test de résistance est composé de quatre éléments : Un ensemble d'expositions au risque, par exemple des crédits, soumis à un choc adverse ; Un scénario, qui définit l'ensemble des chocs appliqués ; Un modèle, qui traduit le choc en un ensemble d'impacts et décrit leur propagation dans le système considéré ; Une mesure de résultat (ou d'impact), par exemple les ratios de fonds propres décrivant l'évolution de la solvabilité d'une banque. L'objectif d'un test de résistance est double. En temps normal, il est destiné à identifier les vulnérabilités. En période de crise, les tests de résistances servent à orienter la gestion de crise et sa résolution. Les guides de bonnes pratiques destinés aux régulateurs et aux institutions financières indiquent que le scénario considéré doit être à la fois sévère et plausible. La sévérité assure que les résultats du stress fournissent une information pertinente sur la capacité de résistance de l'institution ou du système.
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