Les Malatesta ou Malatesti sont une famille noble d'Italie, qui régna en souveraine sur Rimini et sur une partie de la Romagne du .
Elle est probablement issue, ainsi que les Montefeltri et d'autres familles de Romagne, de la maison des comtes de Carpegna.
La première mention d'un Malatesta remonte au . La famille semble avoir été des propriétaires terriens de la vallée de la Marecchia au sud de Rimini entre Verucchio et Pennabilli, vallée qui contrôle l'entrée dans l'arrière pays. Malatesta signifie « mauvaise tête », probablement un surnom d'origine. Elle possède des terres à la campagne et des maisons dans Rimini.
Vers 1200, les Malatesta se divisent en deux branches, les Malatesta de Foligno et les Malatesta de Verucchio, c'est cette branche qui gouvernera Rimini.
En mars 1216, Giovanni Malatesta passe un accord avec la commune de Rimini dans lequel il s'engage à maintenir la paix, à rendre tous les châteaux qu'il possède et à aller à la guerre trois mois par an pour le compte de la commune, en échange de quoi le podestat déclare les Malatesta citoyens de la ville. À sa mort en 1221, son neveu Malatesta della Penna prend la tête de la famille. Il est alors nommé podestat de Rimini et de Pistoia en 1239, et aurait été adoubé par Frédéric II en 1239.
En 1275, Malatesta de Verucchio, fils du précédent, fut choisi par les Guelfes de Bologne pour combattre les Gibelins de Romagne auxquels il enleva la ville de Rimini. Après la défaite de Frédéric II en 1248, il s'impose comme le chef des guelfes de Rimini. Avec le soutien du pape, il arrête le podestat gibelin et prend le contrôle de la ville. Leader des guelfes dans la région, il soutient les prétentions de Charles d'Anjou sur le trône de Naples en 1265. Après un conflit avec le pape en 1287, il est démis de sa fonction de podestat et banni. Il rentre dans la ville et devient seigneur de Rimini le 13 décembre 1295. Il fait alors expulser toutes les familles gibelines de Rimini. Il impose sa seigneurie, prenant le titre de défenseur de la cité, mais laisse en place les institutions communales.