vignette|Scènes de vie de Jacob et Joseph, enluminures de l'art sefardi de la Hagadá dorata de Barcelone, 1320
vignette|Symbole juif aux contours de la péninsule ibérique, quartier juif de Ségovie
Les Juifs d'Espagne ont constitué l'une des plus importantes et des plus prospères communautés juives de la Diaspora, sous la domination successive de royaumes musulmans et chrétiens.
Depuis leur conversion forcée à la suite du décret de l'Alhambra en 1492, une partie des Espagnols et des Portugais juifs ont néanmoins continué à pratiquer clandestinement le judaïsme dans la péninsule ibérique. Ils étaient qualifiés de « marranes » (porcs) par ceux qui ne croyaient pas à la sincérité de leur conversion.
Aujourd'hui, seuls quelques milliers de Juifs () vivent en Espagne, mais les héritiers des communautés de la péninsule ibérique, les Juifs Séfarades, représentent toujours un cinquième de la population juive mondiale. En outre, une étude récente démontre que près de 20 % de la population espagnole aurait des ancêtres juifs séfarades.
L'originalité de la culture judéo-espagnole se manifeste notamment par le judéo-espagnol et le judéo-espagnol calque, deux langues dérivées du vieux castillan et de l'hébreu dans lesquelles s'exprimaient et écrivaient respectivement ces communautés.
Certains associent le pays de Tarsis mentionné dans les livres d'Isaïe, de Jérémie, d'Ézéchiel, dans le premier livre des Rois et le livre de Jonas, avec l'ancienne civilisation de Tartessos, sur la péninsule ibérique.
Si cette identification est correcte, les premiers contacts des Juifs avec la péninsule ibérique remonteraient au temps de Salomon.
Il est probable que ces relations entre le royaume d'Israël et Tarsis ont été des relations commerciales. Dans le livre d'Ézéchiel 27:12, il est dit : « Tarsis commerçait avec toi grâce à l'abondance de tes richesses, approvisionnait ton marché d'argent, de fer, d'étain, et de plomb ».