Le terme pulps, abréviation de « pulp magazines » désigne des publications peu coûteuses et de piètre qualité matérielle, très populaires aux États-Unis durant la première moitié du . Après une période de succès, le genre périclite à partir des années 1950, en raison de la hausse du prix du papier et de la forte compétition que leur opposent les comics, la télévision et les romans.
Dans ce type de magazines sont principalement publiées des récits de fiction (très souvent présentée comme de la narration de faits réels), avec des thèmes très divers, allant de la romance au récit fantastique ou d'horreur, en passant par les enquêtes criminelles de détective ou les histoires de science-fiction et de fantasy. Les rares « pulps » encore publiés aujourd'hui sont, pour la plupart, orientés vers la science-fiction et le fantastique.
C'est le faible coût des « pulps », en général dix cents, qui leur valut l'immense succès qu'ils rencontrèrent auprès des masses populaires américaines.
vignette|redresse|Couverture de Thrilling Detective (octobre 1935).
Le nom « pulp » vient du fait que ces magazines étaient imprimés, par souci de rentabilité, sur du papier de basse qualité dont la pâte est constituée de résidus de fibres de bois (woodpulp). Ces publications se trouvent ainsi en opposition avec les « slicks », publications de bien meilleure qualité, dont le support est un papier lissé. Les « pulps » sont les successeurs des dime novels (le « roman à trois sous » des anglophones) et des brochures moralisatrices publiées par les ligues caritatives de vertus dès le milieu du afin de mettre en garde agriculteurs, ouvriers et employés contre les dangers de la boisson et de la débauche, entre autres.
Le premier « pulp » avéré est la version modifiée du magazine Argosy de Frank Munsey, dont l'éditeur cherchait à réduire le coût de fabrication afin d'en permettre une plus large diffusion.
Bien que les « pulps » aient eu moins de succès hors des États-Unis qu'à l'intérieur de leurs frontières, certains des personnages révélés par ces magazines ont acquis avec les années une notoriété internationale, le cinéma et la télévision aidant.