Les Diakhankés (ou Jahanke, Jahanka, Diakanké, Diakhankes ou Jakhankes) sont un peuple de l'Afrique de l'ouest, présent au Sénégal et en Guinée mais aussi au Mali et en Gambie, et comportant d'importantes communautés aujourd'hui fondues dans les communautés du nord de la Côte d'Ivoire, du Burkina Faso et du Ghana. Ils sont originairement issus de Clans Soninkés et s'apparentent par métissages multiséculaires au groupe ethnique Mandingues. Les Diakhankés sont membres d'une communauté d'origine soninké. Cette communauté a été fondée en 1059 par le patriarche El Hadj Salim Souare, plus couramment appelé Diakha Laye Souare ou Mbemba Laye Souare. Le mouvement diakhanké, qui se veut basé sur l'expansion pacifiste de l'islam, est apparu au et s'est développé surtout pendant le règne de Kankou Moussa, empereur du Mandé. Diakha Laye est originaire de la ville de Diaka dans le Macina. Après de longues pérégrinations, il est passé par le Diafounou, le Saloum (Sénégal) pour enfin s'installer dans le Bambouk, sur la rive du Bafing. Il fonda une localité à laquelle il donna le nom de son village d'origine, « Diakha ». Cette localité qu’il a fondé à l’aide de ses 3 cousins maternels (Kharou Mahmoud Fofana-Guirassy, Tounlé Fadiga, Dramé-Bâ) s'appelle Bambougou-Diakha ; le premier s'appelant Macina-Diakha. La communauté diakhanké s'articule à l'origine autour de quatre clans soninké : Souaré (Tandia-Sambakhès) ; Dramé (Kandji Missané) ; Fofana-Guirassy ; Fadiga (Dibassy). Ces quatre clans fondateurs sont appelés « Les Quatre foyers » (ou « boloun naano » ou « boulou naano »). À ces quatre clans se sont ajoutés entre autres les Diakhité-Kaba, les Sylla, les Diaby-Gassama,les Dansokho, les Diakhaby, les Badio, les Sakho, qui, en tant que hôtes, reçurent et vénérèrent leurs frères d'ethnie (les quatre clans ci-haut mentionnés) . On trouve aussi d'autres patronymes comme les Minté, les Diaouné, les Touré, les Simakha, les Kadiakhé (Makhannéra), les Cissé. L'instabilité politique qu'a subi l'empire du Manding due aux nombreuses guerres d'indépendance de ses provinces, a provoqué le déclin de Bambougou Diakha.