thumb|upright|Lianes de Banisteriopsis caapi utilisée dans la préparation de l'ayahuasca, province de Pastaza, Équateur.
L’ayahuasca ou yagé est une préparation fournissant à ses utilisateurs des hallucinations visuelles, celles-ci considérées comme un voile que le chaman doit lever lors de cérémonie. À base de lianes, prise sous forme de breuvage, elle est consommée traditionnellement par les chamans des tribus amérindiennes d'Amazonie qui l'utilisent pour ses capacités curatives conformément aux croyances et pratiques locales.
Par extension, ayahuasca est le nom donné aux lianes du genre Banisteriopsis dont l'écorce sert principalement à la composition de cette boisson.
Le terme Ayahuasca vient du quechua et est formé de l'agglutination de aya et huaska. Il est traduit ordinairement par liane des esprits, liane des morts ou liane des âmes (aya : mort, défunt et par extension âme, esprit ; huasca : corde, et par extension liane ; d'après le médecin équatorien Plutarco Naranjo, 1983). En fait aya ne signifie pas l'âme de la personne morte, mais plutôt le cadavre, ce qui implique qu'ayahuasca se traduit plutôt par « corde des cadavres ».
D'après Gerald Taylor, linguiste et spécialiste de la langue quechua, le nom le plus probable de cette liane serait plutôt ayaqhuaska ce qui signifie « liane amère ».
Le breuvage, en lui-même, est connu sous différents noms en fonction des régions et des groupes ethniques : ayahuasca, ayawaska, yajé (Tukano), jagé, caapi (langues tupi), natema, natem (Jivaro), purga, pinde, Santo Daime.
Ce n’est qu’au milieu du que la préparation et l’utilisation de ce breuvage hallucinogène ont été découvertes par les Européens. La plus ancienne référence à ce sujet semble être celle de Villavicencio dans son étude géographique de l’Équateur, datant de 1858. Quelques années auparavant, en 1851, l’explorateur anglais Richard Spruce avait rencontré la tribu amazonienne Tukano du Río Vaupés, au Brésil, qui utilisait une liane appelée Caapi pour induire un état hallucinatoire, mais ses observations ne furent publiées que beaucoup plus tard.