Le est l'ancien système de lois du Japon antique basé sur le confucianisme et sur le légisme venus de Chine. Le système politique qui en découle est appelé . On désigne par les amendements du ritsuryō et par ses différentes promulgations.
Le ritsuryō définit à la fois un et un .
À la fin de la période Asuka (fin du -710) et pendant la période Nara (710-794), la cour impériale, qui tentait alors de reproduire le système politique rigoureux de la Chine des Tang, créa et enrichit certains volumes du ritsuryō, en s'inspirant partiellement du code Tang. Ainsi, en 645, la fut le premier texte codifiant ce nouveau système.
Les principaux textes formant le ritsuryō sont :
le comportant 22 volumes de code administratif et dont l'existence est discutée ;
le comportant 22 volumes de code administratif supplémentaires ;
le dont l'importance est majeure, contenant 11 volumes de code administratif et 6 volumes de code pénal ;
le contenant 10 volumes de code administratif et 10 volumes de code pénal. Cela constitue une version révisée du Taihō-ritsuryō.
Ce nouveau système organise le pays en plusieurs « divisions administratives » :
kuni formant le et elles-mêmes divisées en :
divisés à leur tour en :
Plus tard, une nouvelle division appelée fut créée entre les kori et les ri.
Ce système mit en place un « gouvernement administratif centralisé » avec, à sa tête, l'empereur. Deux institutions furent créées :
le , chargé des rites et du clergé ;
le divisé en huit ministères.
Les postes de ces institutions publiques étaient tous divisés en : , , et . Parallèlement, une hiérarchie globale est introduite pour tous ces offices avec une trentaine de , réglant strictement l'accès des différents offices aux différents rangs.
Cette hiérarchie était censée fonctionner « au mérite », mais les enfants des plus hauts fonctionnaires étaient néanmoins nommés directement à un poste d'un rang supérieur à la normale. Ce type de existait déjà dans la loi des Tang, mais dans le ritsuryō, les rangs pour lesquels il s'appliquait étaient plus élevés, tout comme les rangs qu'obtenaient les enfants de ces dignitaires.