Le KGB (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti, en alphabet cyrillique : КГБ, Комитет государственной безопасности ), c'est-à-dire Comité pour la sécurité de l'État, est le principal service de renseignements de l'URSS post-stalinienne, où il avait notamment la fonction de police politique.
Avatar des organismes successifs de la police politique soviétique : Tchéka, GPU, NKVD, enfin MGB (ministère de la Sécurité de l'État) en 1946, le KGB est créé le et fonctionne jusqu'au . Son quartier général était situé à la Loubianka (2, place Félix-Dzerjinski) à Moscou.
Histoire du renseignement soviétique et russe
vignette|Carte de membre du KGB, 1987.
MGB (МГБ) est le sigle pour Ministerstvo Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (Министерство Государственной Безопасности), c'est-à-dire : ministère de la sécurité de l'État. Ce ministère est confié à Viktor Abakoumov.
En , peu après la mort de Joseph Staline, Lavrenti Beria réunit le ministère des Affaires intérieures (MVD) et le MGB en un seul organisme, appelé MVD. Mais peu après, Beria est exécuté et le MVD est dissous.
Les deux organismes sont de nouveau séparés : le nouveau MVD détient notamment les pouvoirs de police judiciaire, tandis que le KGB nouvellement créé assume les fonctions de sécurité intérieure et extérieure, sous les ordres du Conseil de ministres. À sa tête se trouve un directeur.
Le , le KGB est rebaptisé et son directeur obtient une place au Politburo.
Depuis sa création, le KGB fut considéré comme de la révolution bolchévique et du Parti communiste de l'Union soviétique. Le KGB obtint de nombreux succès dans les premières années de son existence. La faiblesse des services de sécurité américains et britanniques d'alors offrit au KGB l'occasion de pénétrer les services de renseignement étrangers avec ses propres agents comme les « Cinq de Cambridge ». Le succès le plus important des services secrets soviétiques fut incontestablement l'obtention d'informations détaillées concernant le bâtiment où avait été construite la bombe atomique (projet Manhattan), possible grâce aux agents infiltrés du KGB, tels Klaus Fuchs et Theodore Hall.