Numen est un mot latin neutre (numen, numinis) qui devient numina au pluriel. Il dérive du verbe intransitif nuo, nuere qui signifie faire un signe de la tête. Ce signe peut manifester un consentement ou une répudiation. Littéralement, ce mot signifie une injonction, une volonté. Les significations de ce terme varient selon le contexte de son emploi : culture latine, étude des religions, psychologie, sociologie ou économie politique.
Cicéron utilise ce terme pour signifier la « puissance agissante » d'un dieu romain. Virgile utilise le pluriel de numen dans l'Énéide : magna numina precari, que le français traduit simplement par « invoquer les grandes divinités ». Par simulacra numinum l'historien Tacite se réfère aux « statues des puissances agissantes ».
Au sens figuré Pline le Jeune évoque le numen historiae pour signaler la puissance divine de l'histoire. Lucrèce revient au sens premier du mot dans l'expression numen mentis qui se traduit par « volonté de l'esprit ». D'autres textes font du numen la puissance intérieure qui anime chaque romain.
La croyance à la puissance agissante des dieux passe de la culture italienne de l'âge du fer à la religion des flamines de la Rome antique.
L'étude générale des religions utilise aussi le mot numen, et parfois son pluriel numina, dans un sens assez proche de celui des latins. Un adjectif français dérive de ce mot : numineux. Dans son livre Veda e antico induismo, Jan Gonda (1905 - 1991) décrit le védisme antique et parle des puissances et des forces qui se révèlent et se manifestent à l'homo vedicus, auxquelles répondent « il sentimento della presenza del numinoso ».
Le théologien luthérien allemand Rudolf Otto (1869 – 1937) utilise le terme « numineux » pour qualifier le niveau atteint par la pensée sis au-delà de l'éthique et du rationnel, niveau qui se présente à la conscience sous l'aspect d'un mystère perçu simultanément comme effrayant et fascinant.
Numen est le nom d'une revue d'étude des religions publiée par Brill Publishers aux Pays Bas.
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thumb|250px|Dieux protecteurs sculptés de part et d'autre du pas de la porte (Gyeongju, Nord de la province de Gyeongsang, Corée-du-Sud). Une divinité, une déité ou un dieu (au féminin : déesse), est un être supra naturel, objet de déférence dans différentes religions. Le mot « divinité » est également utilisé pour désigner l'essence de ces mêmes entités, ou la qualité de quelque chose de suprême ou de divin. Le mot français « dieu » vient du latin deus, lié aux mots dies (jour), et diluvium (ciel ouvert) ; il est apparenté au sanskrit div et diu (ciel, jour et luminosité).
Genius loci est une locution latine qui peut se traduire en français par « esprit du lieu ». D’un côté, l’esprit fait référence à la pensée, aux humains et aux éléments immatériels. De l’autre côté, le lieu évoque un site, un monde physique matériel. Son utilisation dans la culture populaire renvoie généralement à l'atmosphère distinctive d'un endroit. Dans la religion de la Rome antique, le genius loci était l'esprit protecteur du lieu. Les Romains considéraient les génies comme des êtres surnaturels habitant à la fois les lieux et les individus.
Le sacré est ce lien qui existe, au-delà de la mort, entre individu et groupe. Il permet à l’individu de comprendre, et imaginer la réalité qui le dépasse (naturelle ou non). C’est une réponse à un manque ou a une émotion artistique « engagé dans le champ du profane, le poéte y reconnaît la voix de l’esprit qui est la voix du sacré ». C’est « l’instinct de coire que derrière chaque manifestation de l’existence, il y a un sens et un dessein ». À défaut de sens bien compris, il s’agit toujours de symbole.