Le sacré est ce lien qui existe, au-delà de la mort, entre individu et groupe. Il permet à l’individu de comprendre, et imaginer la réalité qui le dépasse (naturelle ou non). C’est une réponse à un manque ou a une émotion artistique « engagé dans le champ du profane, le poéte y reconnaît la voix de l’esprit qui est la voix du sacré ». C’est « l’instinct de coire que derrière chaque manifestation de l’existence, il y a un sens et un dessein ». À défaut de sens bien compris, il s’agit toujours de symbole. Selon Pascal, à travers signes, images, symboles, il s’agit de faire passer du naturel au surnaturel, de la figure au figuré, du sens littéral au sens caché. Selon Heidegger « Le sacré est l’être de la nature ». Ce sacré peut se traduire par une aspiration spirituelle ou par une révélation : la grâce de croire en Dieu et à son Salut (pour les catholiques). La grâce exprimée par un rite cultuel, et des sacrements symbolise l’adhésion à ce qui est sacré. En étant religieux, le sacré est ce lien qui existe entre l’individu, sa communauté de croyance et le divin. Le sacré à travers la langue, notamment poétique, définit le groupe. Comme communauté religieuse, il rend un culte à Dieu ou à des Dieux, ou à la nature. Certains groupes familiaux assurent un « culte des ancêtres ».
Le sacré détermine ce pourquoi on accepte le sacrifice de sa vie, ou ce que l’on considère comme sacrilège. Par exemple, brûler un Coran est un sacrilège, comme faire exploser les statues Bouddhistes de Bamiyan, ou faire des graffitis près de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe à Paris (la dalle sacrée). La Nation y pérénise la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour elle.
Mais le sacré peut aussi protèger et rassurer. Selon que l’on a une conception œcuménique et universelle du sacré, ou non, on accepte, ou non, le sacré des autres. Le sacré s’exprime par des symboles, des lieux, des constructions ou des objets, voir des personnes, consacrés ou sacralisés. Le sacré relève aussi de l’intériorité d’un individu.