Le syndrome de la guerre du Golfe est un syndrome touchant les anciens combattants de la guerre du Golfe Persique (1990-1991). Il se caractérise par de nombreux symptômes, comme des troubles du système immunitaire et peut-être des malformations chez leurs descendants, probablement liés aux expositions des personnels à des agents neurotoxiques, des pilules de bromure de pyridostigmine et d'autres neurotoxines potentielles. La réalité de ce syndrome a été mise en doute par plusieurs études qui n'ont pas pu clairement mettre en évidence de liens de cause à effet, tout en admettant que les vétérans de cette guerre sont plus touchés par un groupe de symptômes similaires, par rapport au reste de la population. Aucun mécanismes pathologiques spécifique n'étant à ce jour compris, la controverse persiste quant à la physiologie sous-jacente et les contradicteurs estiment alors qu'il s'agit d'un syndrome de fatigue chronique (SFC). Plusieurs avancées scientifiques récentes plaident cependant pour la réalité de ce syndrome : L' (IRMf, qui permet de visualiser en direct l'activité du cerveau) a montré des différences spécifique à ce syndrome dans les réactions à un simple test d'effort léger. Ces différences le montrent notamment différent du syndrome de fatigue chronique (SFC) ou « encéphalomyélite myalgique » ; une étude récente (2020) s'est basée sur l'apprentissage automatique de l'analyse des données IRMf (via un algorithme de régression logistique utilisé par un réseau neuronal), méthode déjà utilisée pour mieux comprendre l'autisme. Elle a confirmé chez les vétérans testés une spécificité des symptômes d'épuisement au test d'effort sur vélo (différences détectées avant et après l'exercice). Elle confirme aussi qu'une analyse des données -Signal BOLD de la tâche de mémoire de travail n-back permet de différencier ce syndrome du syndrome de fatigue chronique. Selon les auteurs, en dépit de symptômes similaires, leurs modèles d'activation dans le cerveau suggère qu'il s'agit bien de deux syndrome distincts.