Le soufflet est un outil pour alimenter un foyer en air, domestique ou industriel comme notamment celui de forge (appelé aussi vache) ou d'un bas fourneau.
Le soufflet domestique se compose de deux surfaces, les flasques réunies par un morceau de cuir qu’on nomme aussi peau ou quartier, et terminées par deux poignées que l’on nomme manches ou queues. L’une des flasques est munie d’une soupape ou âme, s’ouvrant de dehors en dedans, amenant l'air qui est expulsé à travers la tuyère.
Les soufflets industriels peuvent être constitués d'une simple outre de peau (cas des forges de Likasi).
Au Moyen Âge il était connu sous le nom de buffet, du vieux verbe français buffer signifiant souffler, encore employé dans quelques régions notamment en Poitou et dans les Charentes. En Occitanie le soufflet à bouche est connu sous le nom de bouffadou.
Au , les cheminées de noble ou bourgeois disposaient de soufflets luxueusement décorés ; les inventaires nous parlent de « buffets » d’or ou d’argent avec émaux et pierreries.
Pendant la Renaissance, le soufflet grandit, à l'instar des monumentales cheminées. On l’orne de dorures, de personnages fantastiques ou mythologiques (presque toujours au bas est sculpté Éole mordant la tuyère) et souvent d’armoiries.
Au la sculpture est à peu près abandonnée, les incrustations de nacre, de cuivre, de verroterie sont prédominantes.
Au la marqueterie est majoritairement employée.
Au , le rendement des cheminées augmentant, celles-ci diminuent de volume. Les soufflets en font de même et deviennent plus fonctionnels que décoratifs.
Le soufflet est le complément indispensable du la forge, du bas-fourneau ou du haut-fourneau. Il permet d'atteindre les températures suffisantes pour faire fondre ou travailler le fer.
Avant le premier millénaire apparaissent en Chine des soufflets capables de délivrer un grand débit d'air, et de manière continue. Construits en bois, ou associés par paires, ils contribuent à la naissance d'une puissante industrie métallurgique dès le .