La préexistence est la croyance en une forme d'âme antérieurement à toute incarnation humaine, donc avant même la conception de tout humain.
À l'inverse le traducianisme et le créationnisme soutiennent que l'âme se forme lors de la conception ou à la naissance.
Platon, favorable à la réincarnation, affirme la préexistence et sa théorie de la réminiscence et sa foi en l'immortalité. Phédon 72e-73a : "Pour nous, l'acquisition d'un savoir se trouve n'être rien d'autre qu'une réminiscence. D'après cette formule, il est nécessaire, je pense, que, dans un temps antérieur, nous ayons appris ce dont nous nous ressouvenons à présent. Ce qui serait impossible si notre âme n'existait pas en quelque façon avant d'être entrée dans cette forme humaine. De sorte que, par cette voie aussi, l'âme semble être quelque chose d'immortel."
Des courants juifs admettent la préexistence. Les Esseniens ne la défendent pas.
Le christianisme est généralement hostile à l'idée de préexistence. Grégoire de Nysse s'élève "contre ceux qui tiennent la préexistence des âmes par rapport aux corps ou à l'inverse la formation du corps avant les âmes" et il avance une "réfutation de ces fictions qui concernent le passage des âmes d'un corps dans un autre" (La création de l'homme, chap. XXVIII).
Les gnostiques soutiennent la préexistence.
La religion indienne affirme l'existence du Soi, l'âtman, éternel. Bhagavad-Gita (II, 12) : "Jamais ne fut le temps où nous n'existions pas, moi, toi et tous ces chefs de peuples. Jamais ne viendra celui où nous ne serons pas"
Mani, modifiant un verset de saint Jean (16:8-11), fait une allusion à sa propre préexistence : il soutient que le Paraclet vivant est descendu sur lui afin de lui révéler le mystère.
"Les Aborigènes du désert et du Kimberley conçoivent les nouveau-nés comme les incarnations d’esprits préexistants appelés « esprits enfants
» ou marlinbany en kija. Lorsqu’une femme passe à proximité d’un endroit où réside un tel esprit, celui-ci peut choisir d’entrer dans le corps de la mère
pour s’incarner dans le futur enfant à naître.