La polyandrie (polygamie féminine ou homosexuelle) désigne, chez l'humain, le système dans lequel une femme ou un homme est marié simultanément à plusieurs époux. Cette signification est la plus ancienne, attestée depuis 1765.
Par extension, ce terme a aussi été employé en botanique et en biologie. Il désigne alors le système d'accouplement par lequel la femelle d'une espèce s'accouple successivement avec différents mâles au cours d'une saison de reproduction.
Attesté depuis 1765 dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers avec l'acception d', le mot polyandrie est formé à partir de deux mots grecs, πολύς, polús, « plusieurs » et ἀνδρός, andrós, génitif singulier de ἀνήρ, anếr, « homme mâle » sous l'influence du grec πολύανδρος, poluandros (« abondant en hommes, populeux » et « qui a plusieurs maris »). Il est donc l'antonyme de « polygynie » qui signifie plusieurs femmes et un hyponyme de polygamie.
La polygamie féminine (ou polyandrie) a pu être observée, comme forme légitime d'union, dans différentes sociétés humaines.
Elle est mentionnée dans le Rig Veda Samhitaa, ouvrage daté entre 1450 et 4008 selon les sources.
Elle était courante autrefois chez les Guanches aux îles Canaries.
Elle est également attestée à Sparte (placée sous l'autorité de son législateur légendaire Lycurgue) dans l'Antiquité, au témoignage de Xénophon, de Nicolas de Damas et de Plutarque, alors que Polybe la décrit en sa forme adelphique ou fraternelle.
On la retrouve à la même époque chez les Scythes, peuple nomade originaire des steppes de l'Asie centrale.
César attribue aussi cette pratique aux Bretons. Selon le celtologue Claude Sterckx, il s'agit là cependant d'une confusion avec la mythologie celtique, où cette pratique concerne des dieux et déesses, aucun élément ne permettant d'attester de cette pratique en réalité.