Saliout 7 est une station spatiale soviétique, dernier exemplaire de la famille des programmes Saliout.
Elle est placée sur une orbite terrestre basse le par un lanceur Proton.
Occupée de manière semi permanente par six équipages (quatre à deux cosmonautes et deux à trois), chacun y demeurant de deux à huit mois tandis que dix autres leur rendent des visites de 7 à 11 jours.
La station est occupée pendant quatre ans et demi mais reste en orbite pendant neuf ans, jusqu'à sa rentrée atmosphérique le .
Les équipages réalisent de nombreuses expériences scientifiques et testent l'assemblage de modules de grande taille, dérivés du vaisseau spatial TKS, préfigurant la station Mir.
Vingt-et-une personnes se sont rendues dans la station, dont deux étrangers lors de missions de visite (8 jours) : le Français Jean-Loup Chrétien, en , puis l'Indien Rakesh Sharma, en .
Le développement de la première station spatiale soviétique se fait initialement sous l'appellation Almaz pour répondre aux besoins des militaires soviétiques.
Lorsque le programme habité soviétique lunaire échoue face au programme Apollo, les dirigeants soviétiques choisissent de mettre en orbite une station spatiale civile dérivée d'Almaz avant que les Américains n'envoient la leur, le Skylab. Ainsi est né le programme Saliout. Parmi les huit stations lancées, trois sont néanmoins des stations à vocation militaire, l'appellation "Saliout" (plutôt qu'Almaz) n'ayant d'autre but que de le dissimuler.
Après des débuts difficiles (la tragédie de Soyouz 11, en 1971, puis la perte de plusieurs modèles), les Soviétiques obtiennent un certain succès avec les stations Saliout 3, 4 et 5 (lancées entre 1974 et 1975). Mais c'est avec Saliout 6 (exploitée de 1977 à 1981) et 7 (qui le sera de 1982 à 1986) qu'ils vont véritablement maitriser tous les aspects des séjours prolongés dans l'espace et acquérir, sur ce chapitre, une véritable supériorité sur les Américains.
Toutefois, les stations Saliout ne comportant qu'un seul module, leur volume utilisable est limité.