La migration des papillons est, avec celle des criquets, l'un des types les plus visibles et les plus connus de migrations d'insectes. Comme toute migration animale, il s'agit d'un déplacement, souvent sur de longues distances, à caractère périodique et impliquant un retour (sinon il s'agit d'une colonisation ou d'une invasion).
L'expression de comportements migratoires est confirmée chez plus de trois cents espèces de papillons, principalement tropicales. Pour certaines espèces, la migration est effectuée aller et retour par le même individu mais, le plus souvent, étant donné la faible longévité des imagos, elle est constituée d'une migration primaire et ce sont les descendants de ces migrateurs qui effectuent la migration de retour. La fréquence et la distance des migrations varient grandement selon les espèces ; elles peuvent être annuelles ou occasionnelles, couvrir de grandes distances ou se limiter à une dispersion à partir de l'aire de naissance.
thumb|Monarque (Danaus plexippus) le grand migrateur en Amérique
C’est en observant, au , la présence aux Pays-Bas et au Royaume-Uni de papillons ne pouvant pas survivre aux rigueurs de l’hiver que des entomologistes ont supposé l’existence de migrations chez certaines espèces de lépidoptères.
Les vrais migrateurs seraient donc des papillons présents en un lieu où ils ne pourraient pas survivre aux rigueurs de l’hiver, et c'est sur cette base que Willy Troukens a établi en 1981 le statut de papillon migrateur en Belgique. Néanmoins, dans une population, il est possible d’avoir la présence de papillons autochtones, renforcée saisonnièrement par l’arrivée d'individus migrateurs. De plus, si la distinction entre vrais migrateurs ne pouvant survivre à l'hiver, migrateurs douteux et faux migrateurs peut être pertinente en Belgique, elle est très difficilement applicable en France, où des espèces migrent entre le Sud et le Nord du pays, et pas du tout applicable aux migrations dues à la mousson en Asie.
L'observation archivée la plus ancienne date de 1100.