Concept

Migration des insectes

Résumé
Des milliards d'insectes migrent chaque année. Certains le font sur de courtes distances et d'autres à échelles intercontinentales (comparables à celles des migrations d'oiseaux). Ces migrations sont obligatoires, facultatives, partielles ou différentielles. Elles peuvent être de type « aller-retour », « en boucle », échelonnées, dans un corridor très précis ou « nomadiques » ou encore « verticales » (vers les cols ou les sommets, du sol vers les arbres... ). Dans le temps, elles sont saisonnières ou régulièrement espacées dans le temps, ou irruptives et liées au contexte. Elles comptent pour l'écologie du paysage, l'agriculture, la sylviculture et l'économie mondiale, car les insectes fournissent des services écosystémiques majeurs (pollinisateurs, auxiliaires de l'agriculture en consommant les pucerons par exemple, nécrophages, décomposeurs...). Ces migrations peuvent engendrer des coûts économiques et sanitaires importants (si l'insecte est un déprédateur important, s'il véhicule des pathogènes, ou s'il s'agit de ravageurs des cultures ou des arbres). Mais selon une étude anglaise récente, la plupart des insectes migrateurs qui arrivent au Royaume-Uni puis en repartent cycliquement (comme les syrphes migrateurs) ont au contraire un rôle positif, voire essentiel en raison du déclin d'autres insectes utiles tels que les abeilles et les papillons pollinisateurs. On connait depuis l'Antiquité la migration, souvent spectaculaire, du criquet pèlerin. Celle de certains papillons, dont le Monarque aux États-Unis est étudiée depuis longtemps. Au , Jean Henri Fabre, dans ses souvenirs entomologiques (, XIV les émigrants), évoque la possible migration des insectes pour expliquer ses observations lors de l'ascension du Ventoux, en août. Il pense que le rassemblement d'ammophiles hérissées (Ammophila hirsuta) qu'il a observé est peut-être lié à une migration. De même, un rassemblement de coccinelles à sept points sur un mur de la chapelle du sommet du mont Ventoux en octobre et un autre en juin sur le plateau de Saint-Amans (734 m) l'entraînent dans l'hypothèse d'une migration des insectes, comparable à celle des oiseaux.
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