Mystici Corporis Christi est une encyclique, promulguée par le pape Pie XII le (durant la Seconde Guerre mondiale), qui traite notamment de la définition de l'Église, notamment comme « corps mystique du Christ » : l'Église est une communauté organique visible dont la tête est le Christ. L'Église est appelée « le corps » du fait de son entité vivante ; elle est appelée « le corps du Christ » car le Christ en est la tête et le fondateur ; elle est appelée « le corps mystique » car elle n'est ni purement physique, ni une unité purement spirituelle, mais elle est « surnaturelle ». L'encyclique se construit sur un développement théologique dans les années 1920 et 1930 en Italie, en France, en Allemagne et en Angleterre, où est redécouverte la notion ancienne pauline du Corps mystique du Christ. Nous croyons de Notre devoir de vous entretenir de ce sujet dans cette Lettre encyclique, en développant spécialement ce qui concerne l'Église militante. Nous sommes poussé à le faire par la grandeur exceptionnelle de cette doctrine, et aussi par les circonstances du temps où nous vivons.Pie XII utilise ces nouvelles découvertes et, avec autorité, y ajoute ses directives, comme le dira le jésuite hollandais Sebastiaan Tromp. L'encyclique déclare que le Christ, tandis qu'il était sur la Terre, instruisait selon le précepte, le conseil et les avertissements "dans les mots qui ne décéderont jamais et seront l'esprit et la vie" pour tous les hommes de tous les temps. Il confère un pouvoir triple sur ses Apôtres et leurs successeurs, d'enseigner, diriger, mener les hommes à la sainteté, faisant ce puissance, définie selon des ordonnances spéciales, des droits et des obligations, la loi fondamentale de l'Église entière. "[A]vec une profonde affliction Nous voyons les êtres difformes, déments ou affectés de maladies héréditaires, comme un fardeau importun pour la société, privés parfois de la vie; et cette conduite est exaltée par certains comme s'il s'agissait d'une nouvelle invention du progrès humain, tout à fait conforme à l'utilité générale.