La diathèse, en linguistique, est un trait grammatical qui décrit comment s'organisent les rôles sémantiques dévolus aux actants, par rapport au procès exprimé par le verbe, en particulier les rôles d'agent et de patient. La diathèse affecte la répartition syntaxique et le marquage morphologique de ces rôles sur le verbe et les différents actants. En revanche, le changement de la diathèse d'un verbe, quand il est possible, ne modifie pas profondément le sens de l'énoncé. On parle, plus spécifiquement, de voix du point de vue de la morphologie verbale pour décrire la forme que prend le verbe pour signifier une diathèse.
Certains verbes n'ont intrinsèquement aucune notion de diathèse : principalement les verbes d'état (comme être, paraître, sembler, demeurer, rester, etc). En français, ces verbes sont, en effet, exclus de la notion d'actance.
La grammaire française distingue traditionnellement trois voix : active (qui est la voix non marquée et employée par défaut), passive et voix pronominale, laquelle recouvre sous une même forme plusieurs diathèses : moyen, réfléchi, réciproque, décausatif. Toutefois, le français exprime aussi d'autres diathèses comme le causatif et le factitif. D'autres langues en possèdent d'autres encore, comme le statif, l'antipassif ou l'applicatif.
Voix active
Dans cette diathèse, le sujet et l'objet coïncident typiquement avec les rôles sémantiques d'agent et de patient d'un verbe d'action. La voix active est la diathèse plus générale, la plus fréquente, souvent morphologiquement la plus simple, et le choix par défaut dans la plupart des langues ; dans certaines, c'est même la seule diathèse disponible.
Dans les langues flexionnelles, le sujet est normalement au nominatif, l'objet à l'accusatif. Le cas est différent dans les langues ergatives.