La couronne de fleurs est un attribut vestimentaire, d'apparat ou de protocole (par exemple offrande rituelle lors de l'accueil d'un étranger à Tahiti). C'était aussi l'une des formes de « chapels » (chapeaux) très en vogue au Moyen Âge, faisant probablement suite à une tradition très ancienne de tressage de couronnes de végétaux (fleuris ou non, telle la couronne de laurier). La fleur comme ornement et parure est une tradition qui est probablement très ancienne et qu’on connaît chez les peuples dits primitifs sur tous les continents. On ne peut exclure une origine pour partie religieuse, animiste ou médicinale (plantes protégeant symboliquement ou par leurs propriétés médicinales leur porteur). Des chapels ou « chapelets » de fleurs naturelles ou de verdure étaient fabriqués au Moyen Âge par des « herbiers » aussi appelés « chapeliers de fleurs », lesquels exerçaient un plein métier, cultivant dans des « courtils » (jardins) des fleurs qui à la belle saison, leur servaient à confectionner des coiffures délicates, appréciées tant par les hommes que par les femmes, selon les chroniqueurs médiévaux et les enluminures. Le métier de chapelier de fleurs bénéficiait de privilèges : Leur industrie était « franche », c'est-à-dire ne faisant pas partie des métiers dont on devait acheter au roi le libre exercice ; Les chapeliers de fleurs pouvaient travailler de jour comme de nuit ; Ils ne payaient rien à l'entrée et à la sortie de Paris pour leurs marchandises, et n'étaient pas tenus de faire le guet car, dit le registre d'Étienne Boileau, « leur mestier est frans et qu'il fut establi pour servir les gentilhommes ». Les fleurs sont souvent porteuses d’allusions galantes ; une chanson du rapporte qu’un chevalier ayant aperçu une bergère en son chemin, s'arrêta, mit pied à terre, attacha son cheval à un rainsel (à un arbre), s'assit sous la ramée près de la fillette, puis dit, en parlant de lui : « Chapel fis de la flor qui blanchoie ».