La sarbacane (la forme sarbatane n'est plus guère usitée) est un tube ou tuyau avec lequel on lance de petits projectiles par la force du souffle.
C'est aussi le nom donné à la canne de verrier.
De nombreuses sociétés ont utilisé la sarbacane, mais différents peuples indigènes en Asie de l’Est, Asie du Sud-Est, Europe de l’Ouest, Amérique du Nord, Amérique centrale et Amérique du Sud (notamment le Bassin amazonien et les Guyanes) sont connus pour en faire usage dans les temps historiques.
Les projectiles incluent des graines, des boulettes d’argile et des fléchettes. Dans certaines cultures, on trempe la pointe de la fléchette dans du curare ou autre poison, afin de paralyser la cible (voir Flèche empoisonnée). La sarbacane est très rarement employée par ces peuples comme arme antipersonnel, mais sert principalement à chasser des petits animaux comme les singes et les oiseaux. Les Cherokees en Amérique du Nord étaient connus pour faire des sarbacanes d’une variété locale de bambou afin de compléter leur régime alimentaire de lapins et autre petit gibier.
Des sarbacanes sont représentées sur des poteries précolombiennes peintes et sont mentionnées dans plusieurs mythes de Mésoamérique. Encore aujourd’hui, les Mayas utilisent des sarbacanes pour chasser des oiseaux et des petits animaux avec des graines séchées sphériques et des boulettes d’argile en guise de projectiles .
Au Japon, la sarbacane est une arme utilisée dans l'art de combat ninjutsu.
De nos jours, la sarbacane, avec des fléchettes enduites d’un sédatif puissant, est utilisée par les soigneurs et les vétérinaires pour capturer des animaux sauvages ou en cage mais dangereux. Les herpétologues emploient la sarbacane avec fléchettes à bouchon pour capturer les lézards.
Il existe aussi des utilisations récréatives et sportives.
La sarbacane sportive, appelée blowgun ou blowpipe en anglais (et en japonais), est un sport de tir de traits (projectiles) sur cible à points. La sarbacane moderne est un tube en aluminium de 122 cm max en concours classique.