Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, aussi chargés des finances de l'armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut-Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome. Sous la royauté, des questeurs avaient les fonctions de juges d'instruction, les cités par Festus Grammaticus. Varron fait dériver le mot du verbe , questionner, demander, et définit une fonction de percevoir les impôts et d'enquêter sur les délits. Il semble ensuite que quatre postes de questeurs ont été créés au début de la République romaine, à raison de deux attribués à chaque consul, un pour l'administration à l'intérieur de Rome, l'autre pour la conduite de la guerre. Les , chargés du Trésor public, ne semblent pas avoir de rapport et apparaissent au milieu du , lorsque la tradition historique place leur élections chaque année par les comices tributes à partir de . En , un peu avant la première guerre punique sont créés les questeurs de la flotte (quaestores classici). La gestion des provinces en nombre croissant et la multiplication des armées provoquent leur multiplication : ils sont dix au début du , vingt sous Sylla. Leur nombre double et passe à quarante sous Jules César en raison de ses conquêtes et de son intense activité militaire. C'est la première fonction qui doit être exercée dans le cursus honorum, et la première à laquelle les plébéiens ont eu accès. À partir de la deuxième guerre punique, l'exercice de la questure donne l'accès au Sénat. Selon la lex Villia Annalis de , il faut avoir fait dix ans de stipendia, de service militaire dans l'infanterie ou six dans la cavalerie pour briguer la questure. L'âge minimum requis est de 28 ans pour les patriciens et 30 ans pour les plébéiens après la réforme de Sylla.