Le mélodrame, du grec μέλος, chant et δράμα, action théâtrale, est un genre théâtral très populaire au , se caractérisant par des situations invraisemblables et des personnages manichéens (bons contre méchants).
Le mélodrame est, à proprement parler, une des variétés d’ordre mineur du drame. Le mélodrame s’est formé, ainsi que la comédie satirique, le vaudeville, etc., au à partir de ces trois grands genres que sont la tragédie, la comédie et le drame. Héritier du théâtre de la foire et du drame bourgeois, ce genre développe des effets spectaculaires provoquant des sensations fortes. Les théâtres spécialisés dans le mélodrame se situent sur le boulevard du Crime.
Le mélodrame a fleuri sur les divers théâtres du boulevard et, particulièrement à la Gaîté, a eu ses maîtres, depuis Guilbert de Pixérécourt et Victor Ducange jusqu’à Adolphe d'Ennery. C’est le premier qui a créé le genre avec sa pièce Victor ou l’enfant de la forêt, en 1799.
Comme l’indique son nom, la marque distinctive apparente du mélodrame consiste à réunir le chant, la mélodie, à l’action dramatique. Ce n’est pas toutefois le drame en musique, définition qui conviendrait plutôt à l’opéra ; c’est le drame escorté seulement et soutenu, au besoin, par la musique.
Le mélodrame a, comme la comédie italienne, son cadre donné d’avance et ses personnages obligés, et l’on concevrait qu’il fût, comme la commedia dell'arte, une matière à improvisations. Au fond, ce qui caractérise le genre, c’est l’exagération des effets et l’uniformité des procédés où la grandiloquence, l’emphase et l’outrance du jeu et de la mise en scène, les effets de machineries (pour les inondations, incendies, éruptions volcaniques, etc.) sont au service d’intrigues morales où des innocents persécutés sont sauvés par un noble héros.
Le mélodrame est un genre théâtral populaire qui accentue beaucoup les effets de pathétique. Ce genre de composition dramatique met en scène une succession de malheurs où les sentiments sont exagérés, parfois au détriment de la vraisemblance de l’intrigue.