thumb|200px|Le Sceau de Salomon apparaissant dans l'ouvrage.
Le Lemegeton Clavicula Salomonis, ou la petite clé de Salomon, ou simplement Lemegeton, est un traité de magie rituelle, anonyme, en anglais, de la seconde moitié du . Il s'agit, dans sa version complète, d'une compilation et d'une refonte de cinq textes, prêtés au roi d'Israël Salomon, ayant auparavant circulé de façon indépendante. Ce recueil participe d'une longue tradition d'œuvres (avec notamment le Testament de Salomon, les Clavicules de Salomon, le Grand grimoire, etc.) décrivant ce roi comme un sorcier ayant reçu à l'origine ses pouvoirs de Dieu.
Le titre Lemegeton Clavicula Salomonis, ou la petite clé de Salomon reprend celui d'un autre texte, ayant circulé sous différentes formes et en différentes langues depuis le , la Clavicula Salomonis (La petite clef de Salomon, aussi connu en français comme la ou les Clavicule(s) de Salomon). En anglais, ces deux ouvrages sont parfois distingués comme The Key of Salomon et The Lesser Key of Salomon (pour le Lemegeton).
L'origine et la signification du mot « Lemegeton » sont inconnues ; Joseph Hagan Peterson pense qu'il s'agit d'une invention de l'auteur due à son ignorance du latin, « Lemegeton Clavicula Salomonis » étant censé être traduit par « The Lesser Key of Salomon ».
Les principaux manuscrits datent de la seconde moitié du et se trouvent à la British Library de Londres :
Sloane Ms. 3648 (1655).
Sloane Ms. 2731 (1686).
Sloane Ms. 3805 (1685).
Sloane Ms. 3825 .
Harley Ms. 6483 (1712).
L'ouvrage est en cinq parties : la Goetia qui décrit 72 démons et le rituel pour les invoquer ; la Theurgia Goetia avec des esprits en partie bons et en partie mauvais ; l’Ars Paulina qui décrit les esprits et anges qui gouvernent les heures du jour et les signes du zodiaque, tels que supposément découverts par l'apôtre Paul après avoir été enlevé au ciel ; l’Ars Almadel (du nom de son présumé auteur arabe) qui décrit vingt esprits bienveillants du zodiaque ; et l’Ars Notoria, qui est un mélange de prières et de mots magiques permettant la communion avec Dieu et la connaissance des sciences humaine et divine (ce dernier texte est absent de certains manuscrits).