vignette|redresse=1.1|Hitler serrant la main du Grossadmiral Dönitz dans le Führerbunker ; par testament, il remet à celui-ci les pouvoirs de président du Reich.
Le gouvernement provisoire du Reich (Geschäftsführende Reichsregierung), appelé aussi gouvernement de Flensbourg, est une administration éphémère qui tenta de gouverner l’Allemagne du , après les suicides d’Adolf Hitler et de Joseph Goebbels.
Le Grossadmiral Karl Dönitz, successeur désigné de Hitler, devient président du Reich ; Joseph Goebbels est alors chancelier du Reich (cabinet Goebbels) puis, après son suicide, c'est Lutz Schwerin von Krosigk qui est désigné à ce poste mais avec le titre de « chef du gouvernement provisoire du Reich ». Cette administration doit son surnom à la ville de Flensbourg, proche de la frontière avec le Danemark, où se trouvait alors le quartier général de Dönitz. Le territoire que contrôlait ce gouvernement était limité au voisinage de la ville en raison de l’avance des armées alliées. Ce gouvernement provisoire du Reich tenta vainement de conclure une paix séparée avec les Alliés.
Le , après réception d'un télégramme en forme d’ultimatum du ministre de l'Aviation, Hermann Göring, réfugié en Bavière, Adolf Hitler condamne ce dernier et Heinrich Himmler comme traîtres et les exclut tous deux du parti nazi. Göring se trouve à Berchtesgaden et Himmler auprès de Dönitz, mais sans que ce dernier soit informé de la condamnation par le Führer.
En avril, Himmler a en effet décidé d'entrevoir un après-Hitler. À la suite d’un entretien avec Lutz Schwerin von Krosigk, alors ministre des Finances, il décide unilatéralement (avec cependant le soutien du responsable des services de contre-espionnage, Walter Schellenberg, qui s'entretenait avec le ministre du Travail, Franz Seldte) de traiter avec les Alliés afin de négocier un avenir politique après la défaite. Le vice-président de la Croix-Rouge suédoise, le comte Folke Bernadotte essaie ainsi de négocier un armistice entre l'Allemagne et les Alliés.